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Actualités - OPINION

Souvenirs, souvenirs

Vous n’avez jamais accepté une seule invitation à mes spectacles. Vos places, aux premiers rangs de la salle Armand du Chayla, rue de Damas, vous teniez à les payer. Puis ce fut l’absence, jusqu’au jour où, en janvier 1990, vous nous retrouviez au théâtre Saint-Pierre de Neuilly, «chez vous» à Paris. Nous avions pastiché Barbara pour vous. «Voilà combien de jours, voilà combien de nuits. Voilà combien de temps, que t’es vraiment parti… … Dis, quand reviendras-tu ? Dis, au moins le sais-tu ?…» Et nous vous faisions dire (toujours en chanson) : «Au printemps tu verras, je serai à Beyrouth. Printemps de liberté, liberté coûte que coûte. Nous irons voir ensemble les jardins refleuris. De Beyrouth, de Saïda, Zahlé, Tripoli…» Et devant une assistance médusée, je vous ai dit : «Vous ne serez jamais élu président de la République, à cause de votre groupe sanguin». Vous avez écarquillé les yeux. Le public ne comprenait pas l’allusion. Gestes à l’appui, j’ai répété : «groupe sans gains». Les murs de cette grande salle parisienne résonnent encore de l’ovation unanime que vous aviez reçue. Bon «sans gains» ne saurait mentir.
Vous n’avez jamais accepté une seule invitation à mes spectacles. Vos places, aux premiers rangs de la salle Armand du Chayla, rue de Damas, vous teniez à les payer. Puis ce fut l’absence, jusqu’au jour où, en janvier 1990, vous nous retrouviez au théâtre Saint-Pierre de Neuilly, «chez vous» à Paris. Nous avions pastiché Barbara pour vous. «Voilà combien de jours, voilà combien...