Actualités - DISCOURS
Turquie Démirel souligne des déficiences en matière de démocratie
le 10 mai 2000 à 00h00
La Turquie doit remédier à ses «déficiences» en matière de démocratie et du respect des droits de l’homme avant de pouvoir entamer des négociations d’adhésion avec l’Union européenne (UE), a déclaré hier le président turc Suleyman Demirel. «Nous devons remédier à nos déficiences dans le domaine de la démocratie, du respect des droits de l’homme et de la suprématie du droit», a-t-il dit lors d’un discours prononcé à l’occasion de la première célébration officielle cette année de la journée de l’Europe en Turquie, déclarée candidate à l’UE en décembre lors du sommet d’Helsinki. La Turquie est tenue d’améliorer son bilan en matière de respect des droits de l’homme en vue de l’ouverture de négociations d’adhésion.; Soulignant la nécessité pour la Turquie de réaliser un changement des «mentalités» dans tous les domaines pour se conformer aux normes européennes, M. Demirel a relevé qu’il appartenait à la volonté de la Turquie d’accomplir les réformes nécessaires pour une adhésion à part entière à l’UE. «Nous devons nous débarrasser de l’attitude paradoxale qui est de parler d’une adhésion et d’évoquer en même temps une pression étrangère pour les réformes que nous sommes dans l’obligation d’accomplir», a-t-il notamment dit. «Si nous ne voulons pas respecter les normes requises pour devenir un pays membre, il y a alors une défaillance dans notre volonté d’adhésion. Il revient en fait à la Turquie de déterminer la date de son adhésion» à l’UE, a-t-il estimé. Ce plaidoyer de M. Demirel en faveur de réformes en Turquie est l’une de ses dernières interventions avant l’expiration le 16 mai de son mandat de sept ans. Son successeur, Ahmet Necdet Sezer, chef de la cour constitutionnelle et un juriste réformiste à la tête de l’État turc, a lui aussi, sitôt élu vendredi dernier par le Parlement, lancé un appel pour des réformes démocratiques. Reprenant les propos de M. Sezer à propos de la Constitution turque, M. Demirel a souligné la nécessité d’aller de l’avant et de procéder à des amendements afin de la rendre conforme aux normes universelles. Rédigée en 1982 sous le contrôle des auteurs du coup d’État militaire de 1980, la loi fondamentale turque fait l’objet de vives critiques, notamment dans le domaine de la liberté d’expression. Le président turc a en outre estimé qu’avec la proclamation de la Turquie, pays laïc mais musulman comme candidat, l’UE a clairement rejeté certaines tendances «discriminatoires» basées sur la religion. «Il ne peut y avoir d’Europe sans la Turquie et de Turquie sans l’Europe», a-t-il ajouté.
La Turquie doit remédier à ses «déficiences» en matière de démocratie et du respect des droits de l’homme avant de pouvoir entamer des négociations d’adhésion avec l’Union européenne (UE), a déclaré hier le président turc Suleyman Demirel. «Nous devons remédier à nos déficiences dans le domaine de la démocratie, du respect des droits de l’homme et de la suprématie du...
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