Actualités - CHRONOLOGIE
Une volonté intacte malgré les problèmes de santé
le 10 mai 2000 à 00h00
Les problèmes de santé et le programme très chargé du jubilé de l’an 2000 n’entament pas la volonté de Jean-Paul II. «Il fait preuve d’une grande liberté à l’égard de ses limites physiques», a affirmé récemment le cardinal Jean-Marie Lustiger, considéré comme l’un des grands amis de Karol Wojtyla, donnant ainsi sans doute la clef de l’énergie déployée par le souverain pontife. «Cet homme, qui était un athlète, devient de plus en plus prisonnier de son corps, mais il garde une force spirituelle, une capacité intellectuelle et une mémoire extraordinaires pour un homme qui aura 80 ans le 18 mai prochain (...) Tant que Dieu ne le relève pas de sa mission, il l’accomplit fidèlement, courageusement, comme un bon serviteur», a expliqué l’archevêque de Paris. De plus en plus voûté, le pape marche lentement en s’appuyant sur sa canne qui ne le quitte plus depuis son opération du col du fémur, en avril 1994, ou sur sa crosse lors des cérémonies. La maladie de Parkinson dont il souffre constitue un handicap et il n’arrive pas à arrêter les tremblements de sa main gauche. Son élocution est rendue difficile par une hémiplégie faciale, ce qui complique la compréhension de ses sermons par les fidèles, et il ne déroge pratiquement plus à ses textes, comme il le faisait il y a encore quelques années. Jean-Paul II, qui avoue «conserver le goût de la vie», accepte ses handicaps. Il avait déjà surpris par sa résistance lors de son voyage historique en Terre sainte fin mars et les cérémonies entourant la célébration de la Pâque catholique le 23 avril, comme celle du jubilé des travailleurs, le 1er mai, ne semblent pas avoir eu plus de prise sur lui. Il surprend également ses collaborateurs par sa capacité à surmonter les obstacles et par ses projets même à long terme, assure le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro Valls. Le temps de repos que lui ménage de plus en plus souvent son entourage ne suffit pas à expliquer une énergie puisée, selon certains ecclésiastiques, dans les mystérieuses ressources des grands mystiques, en apparence frêles mais à la résistance physique inébranlable. Elle tient également, selon les milieux médicaux de la polyclinique catholique Gemelli de Rome, à une réorganisation du programme de soins du pape, approuvé par son médecin personnel, le docteur Renato Buzzonetti, 74 ans, qui, depuis quelque temps, est secondé par le docteur Patrizio Polista, un cardiologue quadragénaire marié et père de famille. Pour parer à toute éventualité, une «suite» a été aménagée récemment à l’hôpital Saint-Charles de Nancy, tout proche du Vatican. Reste que la discrétion la plus rigoureuse entoure le programme de soins mais les résultats sont là : le souverain pontife, qui a survécu à un attentat et dont la santé a été marquée par d’innombrables accidents de parcours, fait front semaine après semaine face à ses nombreux engagements. Le sanctuaire marial portugais et la santé du pape sont intimement liés. Jean-Paul II a toujours attribué à la Vierge de Fatima le «miracle» qui lui a permis de survivre à l’attentat dont il a été victime le 13 mai 1981.
Les problèmes de santé et le programme très chargé du jubilé de l’an 2000 n’entament pas la volonté de Jean-Paul II. «Il fait preuve d’une grande liberté à l’égard de ses limites physiques», a affirmé récemment le cardinal Jean-Marie Lustiger, considéré comme l’un des grands amis de Karol Wojtyla, donnant ainsi sans doute la clef de l’énergie déployée par le...
Les plus commentés
Discours d’investiture de Joseph Aoun : qu’en pense le Hezbollah ?
Un président « fort », mais pas tout-puissant
Pourquoi il faut tourner la page Mikati