Actualités - CHRONOLOGIE
Football - Ligue des champions Le Real élimine le Bayern(photo)
le 10 mai 2000 à 00h00
Le Real Madrid s’est qualifié pour la finale de la Ligue des champions de football en s’inclinant seulement 1 à 2 face au Bayern Munich en match retour des demi-finales (aller : 2-0 en faveur du Real), hier soir au Stade olympique de Munich. Intronisé membre du conseil d’administration du Bayern le soir de l’amère défaite du match aller, le célèbre tennisman allemand Boris Becker avait prescrit ainsi l’ordonnance de la rédemption : «Il faut jouer service-volée et prendre l’adversaire d’assaut». «Boum-Boum» a été entendu. Portés par un public en fusion et un Scholl virevoltant, les Bavarois se ruaient sur tous les ballons. Comme Jancker, dont la tête inquiétait Casillas (3). Et dont le retourné plein cadre, sur une astucieuse remise de la tête d’Elber, crucifiait ce même Casillas (1-0, 13e). Scénario idéal! Que Roberto Carlos d’un coup-franc relâché par Kahn, faillit illico reléguer aux oubliettes. Tout comme Anelka, servi royalement par Geremi, mais qui vendangeait l’offrande (24e). Le Bayern, malgré la ola du stade olympique et deux bons tirs du duo brésilien Elber-Paulo Sergio, baissait, il est vrai, un peu le pied. Anelka saisissait l’aubaine : sur un centre de Savio, titularisé en l’absence de Morientes (touché aux adducteurs), il trompait, de la tête, le gardien de la Mannschaft (1-1, 31e). Le ressort bavarois n’était pas cassé pour autant. Tour à tour, Scholl, d’un tir lointain, mais trop enlevé, et Elber, dont la frappe manquait de conviction, frisaient ainsi le but tant désiré. L’offensif Geremi et le percutant Anelka, au terme d’une longue chevauchée, obligeaient cependant Kahn au grand jeu. Et se chargeaient de rappeler au Bayern son incroyable challenge : inscrire trois but en seconde période. Ottmar Hitzfeld, conscient de la besogne à accomplir, envoyait d’ailleurs tout son banc s’échauffer dès la reprise, marquée par une jolie, mais vaine, talonnade du très altruiste Jancker pour Jeremies. Elber fut plus efficace. Récupérant le deuxième rebond d’un coup-franc plutôt mou d’Effenberg, il alignait facilement Casillas (2-1, 54e). C’était le retour de la furia bavaroise, devant un public remonté et dans une ambiance électrique où se succédaient les simulacres de chute. Dans la même minute, Scholl, au tir hésitant, puis Jancker, de la tête, manquaient alors de corser la note du Real (62e). Salihamidzic aussi, dont la tentative de lob condamnait le jeune gardien espagnol à l’exercice de la claquette (66e). Seulement voilà : très compacte, la défense du Real faisait mur. Et le temps passait. Quelques relances mal ajustées, puis un déboulé d’Anelka, dont l’opération réhabilitation paraît gagnée, ramenaient le Bayern à la triste réalité des chiffres. Jusqu’à la fin pourtant, Effenberg, le messie bavarois, offrait sa générosité. Ses deux tirs puissants (88e et 89e) rataient le cadre, comme la frappe de Santa Cruz. «Nous nous battrons jusqu’au bout», avaient lancé les Munichois à leur public, dans un appel au peuple repris par toute la presse populaire allemande. Le contrat moral a été honoré. Il manquait juste deux buts. Ceux concédés à l’aller, où le Real, très solidaire hier, avait gagné son passeport pour Paris. Déclarations Franz Beckenbauer (président du Bayern Munich) : «C’est une qualification méritée du Real Madrid sur l’ensemble des deux matches de la demi-finale. Nous avons montré aujourd’hui nos limites, malgré toute la bonne volonté manifestée. Après l’égalisation à 1-1 du Real, plus personne ne pouvait croire que nous allions encore marquer trois buts, même si nous avons eu des occasions. Cependant, même si cela n’a été déterminant pour le cours du jeu, le trio arbitral (ndlr : dirigé par l’Anglais Graham Poll) a agi de manière non professionnelle. Alors qu’il s’agissait d’une demi-finale de la Ligue des champions, nous avons eu affaire à des amateurs». Barcelone croit encore au miracle Barcelone espère que le retour de Luis Figo et le soutien d’un Nou Camp archi-bondé lui permettront d’effacer ce soir l’humiliation de sa demi-finale aller de Ligue des champions perdue contre Valence 4-1. Les derniers résultats de la Liga ce week-end n’incitent guère à l’optimisme pour les Catalans, battus à domicile 2-0 par Rayo Vallecano. Valence s’est de son côté imposé 4-0 contre le Real Sociedad. Mais le Barça a déjà inversé un résultat défavorable, pas plus tard que le mois dernier en éliminant Chelsea qui l’avait pourtant battu 3-1 en quart de finale aller. Contre Valence et contre Vallecano, Luis Figo était absent et le retour du meneur de jeu relance les espoirs des socios. «Figo est le meilleur ailier droit du monde en ce moment», prévient le défenseur catalan Sergi. «Nous avons toujours besoin de lui, surtout dans un match comme celui-là où nous sommes dos au mur». Pour inverser le destin et se qualifier pour la finale de la Ligue des champions, Barcelone devra marquer au moins trois buts et donc se découvrir.
Le Real Madrid s’est qualifié pour la finale de la Ligue des champions de football en s’inclinant seulement 1 à 2 face au Bayern Munich en match retour des demi-finales (aller : 2-0 en faveur du Real), hier soir au Stade olympique de Munich. Intronisé membre du conseil d’administration du Bayern le soir de l’amère défaite du match aller, le célèbre tennisman allemand Boris Becker...
Les plus commentés
Naïm Kassem à l'État libanais : « Ne testez pas notre patience »
Macron appelle à « accélérer » la mise en œuvre du cessez-le-feu au Liban
Un bain de foule, mais deux ambiances, pour Emmanuel Macron à Beyrouth