Actualités - CHRONOLOGIE
Syrie Le Baas fête son 55e anniversaire sous le signe de l’intifada
le 08 avril 2002 à 00h00
Le parti Baas arabe socialiste a célébré hier en Syrie le 55e anniversaire de sa fondation par des manifestations appelant à soutenir la «résistance» des Palestiniens face à l’offensive israélienne. Les principaux dirigeants du parti, dont le vice-président Abdel Halim Khaddam et le numéro deux du parti Abdallah al-Ahmar, ont pris la tête d’une manifestation propalestinienne. Des dizaines de milliers de manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et syriens ainsi que des photos des présidents syrien Bachar el-Assad et palestinien Yasser Arafat. Selon l’agence officielle Sana, «plus d’un million de personnes», dont les membres des commandements régional et national du Baas ainsi que des dirigeants palestiniens, dont un chef du mouvement islamiste Hamas, Khaled Mechaal, ont défilé dans le centre de Damas. Le commandement du Baas a appelé les Arabes à «la mobilisation» et à «la lutte» pour soutenir l’intifada, «seul moyen de libérer la terre et de faire échec au plan sioniste», dans un communiqué lu au cours de la manifestation. Le Baas, depuis sa fondation le 7 avril 1947, considère la cause palestinienne comme «prioritaire», a rappelé le texte. «Conscient depuis un demi-siècle du danger sioniste, le parti considère la cause palestinienne et la confrontation avec le programme sioniste comme les deux piliers essentiels d’un régime arabe libéré», a ajouté le communiqué. «Le parti dirige l’État et la société en Syrie, qui est l’un des plus importants bastions arabes», a affirmé pour sa part Abdallah al-Ahmar, dans un éditorial publié par l’organe du parti, al-Baas. Le parti Baas (résurrection, en arabe) a pris le pouvoir en Syrie le 8 mars 1963, à la suite d’un coup d’État d’un groupe d’officiers dont le président syrien défunt Hafez el-Assad. En juin 2000, après la mort d’Assad, un nouveau comité central de 900 membres a été élu et a procédé à son tour à l’élection des 21 membres du commandement régional, la plus haute instance du Baas. «Faire face à l’agression d’Israël qui a dépassé toutes les bornes et s’opposer à son hégémonie dans la région constituent une obligation nationale pour tous les peuples et gouvernements arabes sans exception», a martelé M. Ahmar, secrétaire général adjoint du parti. Par ailleurs, le communiqué du Baas a affirmé que «toute tentative de frapper l’Irak sous n’importe quel prétexte sert de couverture au terrorisme israélien et à la poursuite de l’agression israélienne contre le peuple palestinien». Le Baas, qui prône l’unité arabe, s’est scindé dans les années 1960 en deux «commandements nationaux» rivaux, l’un installé en Syrie et l’autre en Irak, après l’arrivée au pouvoir de ce parti dans les deux pays. Le commandement régional irakien, qui exerce le pouvoir à Bagdad, est dirigé par Saddam Hussein depuis son accession à la présidence, en juillet 1979. Devant l’inertie des pays arabes face à l’intifada, les responsables et les médias syriens ont haussé le ton récemment. Ainsi, le chef de la diplomatie Farouk el-Chareh a boycotté une réunion de ses homologues arabes samedi au Caire pour protester contre le maintien des relations de pays arabes comme l’Égypte et la Jordanie avec Israël.
Le parti Baas arabe socialiste a célébré hier en Syrie le 55e anniversaire de sa fondation par des manifestations appelant à soutenir la «résistance» des Palestiniens face à l’offensive israélienne. Les principaux dirigeants du parti, dont le vice-président Abdel Halim Khaddam et le numéro deux du parti Abdallah al-Ahmar, ont pris la tête d’une manifestation propalestinienne. Des...
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