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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Européens tentent de conjuguer fermeté et unité sur le Moyen-Orient

Les Européens, réunis vendredi et samedi en sommet à Barcelone, se sont efforcés de conjuguer fermeté et unité sur le Moyen-Orient, au prix parfois de concessions, dans une longue déclaration détaillant les mesures qu’ils entendent voir appliquer pour y ramener la paix. Les chefs d’État et de gouvernement des Quinze ont adopté samedi soir un texte de deux pages sur le Moyen-Orient qui dresse la liste des exigences et des points de vue défendus par l’Union européenne (UE) depuis son précédent sommet à Laeken (Belgique) en décembre dernier. «C’est un texte sérieux, clair et catégorique», s’est félicité devant la presse le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Piqué, dont le pays assure actuellement la présidence de l’Union européenne. Les Quinze s’y prononcent clairement en faveur d’une application «urgente» de la résolution 1397 de l’Onu, qui vient d’être adoptée et qui mentionne pour la première fois un État palestinien. Ils réclament aussi la levée de toutes les restrictions de mouvement à l’encontre du président palestinien Yasser Arafat. Les dirigeants européens se sont félicités devant la presse de ce texte qui, s’il n’annonce pas d’initiative européenne particulière, est néanmoins considéré comme «important». C’est une déclaration «longue et importante» qui souligne qu’il n’y a «pas de solution militaire» au conflit entre Israël et les Palestiniens, a souligné le président français Jacques Chirac. Certains pays, comme la Belgique ou la France, ont néanmoins regretté en coulisses le manque d’audace de cette déclaration, dont la version finale a été édulcorée sur certains points. Les Quinze ont ainsi condamné l’«usage excessif de la force» par Israël, mais ont renoncé à s’élever contre sa «politique ayant pour but de frapper encore plus fort les Palestiniens». Cette phrase a été éliminée de la version finale de cette déclaration, de même qu’une allusion au respect par Israël de la convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre. C’est sur l’insistance de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne que cette référence a disparu, selon des diplomates. Cette «mention ne s’imposait pas» et il a été jugé préférable de l’ôter, a assuré M. Chirac. La Belgique s’est montrée plus offensive en déplorant, selon une source gouvernementale belge, qu’il soit si difficile d’avoir dans l’Union européenne un consensus plus fort sur le Moyen-Orient. Le pragmatisme l’a emporté, compromis à Quinze oblige, mais sans vider le texte de son contenu, ont toutefois estimé plusieurs diplomates européens. Les Quinze ont ainsi réitéré leur proposition d’envoyer des observateurs sur le terrain, malgré le peu d’écho qu’ils ont rencontré jusqu’à présent, y compris à Washington. Ils se sont aussi clairement prononcés en faveur d’un soutien au plan de paix proposé par l’Arabie saoudite invitant Israël à y répondre «positivement». «L’objectif général est double : créer un État palestinien démocratique, viable et indépendant en mettant fin à l’occupation datant de 1967 et assurer le droit d’Israël à vivre à l’intérieur de frontières sûres (...)», soulignent encore les dirigeants européens dans leur déclaration. Conscients du poids des États-Unis dans cette région, les Quinze s’efforcent aussi de coordonner leurs efforts avec Washington. Leur haut représentant pour la politique extérieure, Javier Solana, a ainsi eu vendredi soir un long entretien téléphonique avec le secrétaire d’État américain Colin Powell pour lui exposer à nouveau le point de vue européen.
Les Européens, réunis vendredi et samedi en sommet à Barcelone, se sont efforcés de conjuguer fermeté et unité sur le Moyen-Orient, au prix parfois de concessions, dans une longue déclaration détaillant les mesures qu’ils entendent voir appliquer pour y ramener la paix. Les chefs d’État et de gouvernement des Quinze ont adopté samedi soir un texte de deux pages sur le Moyen-Orient...