Actualités - CHRONOLOGIE
Harès Chéhab dénonce les erreurs successives du cabinet Hariri
le 07 mars 2002 à 00h00
Le président de la Ligue maronite, l’émir Harès Chéhab, a vivement stigmatisé les propos tenus lundi dernier par M. Rafic Hariri concernant l’attitude politique adoptée par les chrétiens et leur position relative à la crise que traverse le pays. «Non, Monsieur le Premier ministre, les chrétiens n’ont jamais entretenu un climat prévoyant un effondrement économique, a notamment déclaré M. Chéhab. Comme les autres Libanais, ils vivent dans la hantise d’un effondrement qui risque d’être provoqué par la politique erronée du gouvernement, par le gaspillage, les dépenses incontrôlées, le clientélisme et la corruption persistante. Non, Monsieur le Premier ministre, nous ne voulons pas vider le Liban de ses chrétiens parce que nous sommes attachés à un Liban islamo-chrétien, fondé sur la coexistence, l’entente et l’équilibre». Et le président de la Ligue maronite d’ajouter : «Non, les chrétiens ne se sont pas plaints de ne plus détenir des fonctions dans l’administration publique. Ils ont souligné simplement que les nominations que vous avez approuvées sont loin d’être équilibrées. Ces nominations n’ont fait qu’évincer les chrétiens au profit d’autres alors qu’ils occupaient des fonctions qui leur permettaient de participer à la gestion des affaires publiques. Une telle éviction a rompu l’équilibre sur lequel était basée l’entente (...). Non, Monsieur le Premier ministre, les chrétiens ne cherchent pas à détruire ce qui a été construit, mais ils désirent simplement, en participant au pouvoir, jouer un rôle actif dans le chantier de la reconstruction». Et M. Chéhab de conclure : «Il est faux de dire que nous incitons les jeunes à quitter le pays. Notre but est, au contraire, de pousser tous ceux qui ont émigré à retourner au pays pour contribuer à la reconstruction. Encore faut-il que vous leur laissiez l’opportunité de participer à cette reconstruction. Le décret sur les naturalisations (approuvé par le premier cabinet Hariri sous le mandat de M. Élias Hraoui) les a privés de cette opportunité. Commencez par adopter une loi électorale susceptible de garantir une représentation populaire juste».
Le président de la Ligue maronite, l’émir Harès Chéhab, a vivement stigmatisé les propos tenus lundi dernier par M. Rafic Hariri concernant l’attitude politique adoptée par les chrétiens et leur position relative à la crise que traverse le pays. «Non, Monsieur le Premier ministre, les chrétiens n’ont jamais entretenu un climat prévoyant un effondrement économique, a notamment déclaré M. Chéhab. Comme les autres Libanais, ils vivent dans la hantise d’un effondrement qui risque d’être provoqué par la politique erronée du gouvernement, par le gaspillage, les dépenses incontrôlées, le clientélisme et la corruption persistante. Non, Monsieur le Premier ministre, nous ne voulons pas vider le Liban de ses chrétiens parce que nous sommes attachés à un Liban islamo-chrétien, fondé sur la coexistence,...