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Actualités - CHRONOLOGIES

Un nouvel espoir pour les personnes souffrant - de maladies hématologiques

Deux médecins italiens de l’Université de Pérouse ont accordé à L’Orient-Le Jour des interviews dans lesquelles ils exposent les activités de leurs services et les dernières découvertes médicales auxquelles ils sont parvenus dans cette université. Ces interviews se sont inscrites dans le cadre du premier symposium libano-italien sur «La transplantation des cellules souches hématopoïétiques, l’obstétrique et la médecine néonatale» organisé par la faculté des sciences médicales de l’Université libanaise. Le Pr Gian Carlo di Renzo, président de l’Association européenne de médecine périnatale, directeur du Centre de médecine périnatale et de reproduction de l’Université de Pérouse, a présenté les différentes activités et études menées par l’équipe du service qu’il dirige et qui sont principalement axées sur la diminution des risques résultant des grossesses multiples. «Le nombre des couples stériles en Italie ayant augmenté, il a fallu contrôler les technologies de procréation médicalement assistée d’autant que ces techniques mènent à la naissance de jumeaux, de triplés, de quadruplés, voire même des sextuplés», explique le Dr di Renzo. Ce phénomène est en croissance en Italie pour deux raisons : l’âge un peu élevé de la femme à la première grossesse et les techniques de reproduction assistée utilisées et qui visent à transférer, lors de la fécondation in vitro, plusieurs embryons pour faciliter la grossesse. Partant de cette réalité, l’équipe de Pérouse mène actuellement une étude et des recherches visant à diminuer les risques des grossesses multiples, «qui posent un problème financier tant à la famille qu’à la société», indique le Dr di Renzo, qui ajoute : «Nous menons également une étude qui nous permet, à partir de la dixième semaine de gestation, de déterminer les chromosomes du fœtus et leurs caractéristiques sans toutefois recourir aux technologies invasives, telles que l’amniocentèse. Il s’agit de prélever les cellules fœtales du sang de la mère et de les étudier grâce à la biologie moléculaire». Et de conclure : «Sur un autre plan, nous avons développé avec un groupe suédois un instrument permettant de déterminer les risques que peut courir le fœtus durant le travail». De son côté, le Dr Franco Aversa, président du Centre de transplantation de la moelle osseuse à l’Université de Pérouse, a parlé du nouveau concept adopté par son équipe, depuis 1993, dans ce genre de greffe. «La greffe de la moelle osseuse est le traitement de choix pour guérir les patients souffrant d’une leucémie, mais aussi d’autres maladies sanguines graves comme la thalassémie», affirme le Dr Aversa : «Malheureusement, poursuit-il, seuls 25 à 30 % des patients pouvaient en bénéficier à cause de la compatibilité entre leurs organes et ceux des donneurs. Notre but principal était donc de surmonter cet obstacle afin d’étendre cette thérapie au plus grand nombre de patients». Durant plusieurs années, cette tâche semblait impossible à réaliser mais, en mars 1993, l’équipe de Pérouse a pu enfin faire une greffe de la moelle osseuse à un enfant à partir d’un donneur non compatible. «Ce fut un réel succès, constate le Dr Aversa. Depuis, nous avons fait plus de deux cents greffes. Et je peux assurer que les résultats de la “Mismatch Transplantation” (transplantation des cellules souches à partir d’un donneur non compatible) sont légèrement inférieurs à ceux d’une greffe faite à partir des cellules souches d’un donneur compatible». Le Dr Aversa poursuit : «Nous avons effectué un grand nombre d’études sur des aspects biologiques de ce genre de transplantation et nous pouvons affirmer, qu’à l’avenir nous pourrons appliquer la “Mismatched Transplantation” à des patients qui, maintenant, sont considérés comme étant des patients à hauts risques, tels que les personnes âgées ou les personnes souffrant d’une maladie sanguine maligne (thalassémie) ou hématologique (lupus, arthrite, rhumatisme, etc.)». «À l’avenir, nous pourrons augmenter les chances de transplantation tout en réduisant les risques de toxicité qui peuvent en résulter», conclut-il.
Deux médecins italiens de l’Université de Pérouse ont accordé à L’Orient-Le Jour des interviews dans lesquelles ils exposent les activités de leurs services et les dernières découvertes médicales auxquelles ils sont parvenus dans cette université. Ces interviews se sont inscrites dans le cadre du premier symposium libano-italien sur «La transplantation des cellules souches...