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Actualités - CHRONOLOGIES

Automobile - Chrysler supprime 26 000 emplois et ferme 6 usines

Le patron de DaimlerChrysler Jürgen Schrempp, dont la stratégie d’expansion tous azimuts est déjà contestée, joue son va-tout en imposant une sévère cure d’amaigrissement à Chrysler, sa filiale américaine en difficulté. Le numéro trois mondial de l’automobile a annoncé hier la suppression de 20 % des effectifs aux États-Unis en trois ans afin de redresser Chrysler qui devrait être déficitaire en 2001 après un bénéfice opérationnel de près de 510 M d’euros en 2000. Avec ce plan drastique, le père du groupe né de la «fusion» en 1998 de l’allemand Daimler-Benz avec l’américain Chrysler, Jürgen Schrempp, applique les méthodes qui ont fait sa réputation d’homme à la poigne de fer. Mais cette fois c’est aussi son maintien à la direction qui est en jeu. Le Rambo de la nation n’a pas le droit à l’erreur, car les critiques se multiplient au gré des avertissements sur résultats de Chrysler. Depuis juillet, le groupe de Stuttgart a revu quatre fois ses pronostics 2000 à la baisse. Du coup, le cours de l’action dégringole. Même s’il s’est stabilisé ces dernières semaines, le titre vaut presque deux fois moins qu’en janvier 1999, période où il avait atteint son zénith. De quoi agacer plus d’un actionnaire à commencer par le premier d’entre eux, la Deutsche Bank, qui détient 12 %. Le patron du premier institut financier allemand Rolf Breuer a beau répété à l’envi devant les caméras qu’il soutient la stratégie de M. Schrempp, en coulisses les dents grincent. En attendant, selon l’hebdomadaire, DaimlerChrysler a demandé à la banque allemande ainsi qu’à l’américaine JP Morgan de l’aider à s’armer contre une offre de reprise hostile. La dégradation des résultats du groupe conjuguée à sa gourmandise en terme d’acquisition irrite. Dernière mise au point en date : DaimlerChrysler a averti fin décembre que son bénéfice opérationnel ne serait compris qu’entre 5 et 5,5 milliards d’euros en 2000 contre 10,316 milliards d’euros en 1999. Or, en plus de Chrysler en 98, le groupe s’est offert 10 % du coréen Hyundaï et 34 % de Mitsubishi Motors en 2000.
Le patron de DaimlerChrysler Jürgen Schrempp, dont la stratégie d’expansion tous azimuts est déjà contestée, joue son va-tout en imposant une sévère cure d’amaigrissement à Chrysler, sa filiale américaine en difficulté. Le numéro trois mondial de l’automobile a annoncé hier la suppression de 20 % des effectifs aux États-Unis en trois ans afin de redresser Chrysler qui devrait...