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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : fermeté de la livre

La livre libanaise a entamé la semaine hier, à Beyrouth, sur un ton ferme dans un marché marqué toujours par l’abondance de l’offre du dollar. Mais, après que la Banque du Liban (BDL) eût maintenu en l’état ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, le billet vert a dû finalement clôturer au même taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis le milieu du mois de décembre dernier. Pourtant, en raison de la réticence de la demande commerciale à se placer, le dollar continuait à se négocier dans les échanges interbancaires au bas de cette fourchette d’intervention de la BDL, entre 1 502,00 et 1 502,10 LL, après avoir ouvert entre 1 502,50 et 1 503,00 LL pour redescendre par la suite à 1 502,00/1 502,50 LL sous le poids des offres, ont indiqué les cambistes de la place. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires de la journée d’hier aurait dépassé treize millions de dollars, en grande partie absorbés par la BDL à 1 502,00 LL. Repli du yen à l’étranger À l’étranger, le yen s’est nettement replié face au dollar, hier, sur les marchés des changes asiatiques et européens, la Banque du Japon ayant profité de l’absence d’opérateurs américains, en vacances à l’occasion de l’Independence Day, pour intervenir à nouveau afin de contrer une appréciation excessive de la devise nippone. En effet, l’euro est resté toujours faible en l’absence de facteurs de soutien. La Banque du Japon est intervenue une nouvelle fois hier matin sur le marché de Tokyo, profitant du faible volume des échanges et d’un rapport Tankan un peu moins bon que prévu, pour ramener la devise japonaise vers le seuil des 122 yens pour un dollar. Selon l’enquête trimestrielle de conjoncture Tankan publiée hier par la Banque du Japon, le sentiment des milieux d’affaires japonais s’est nettement redressé le mois dernier, soit la deuxième amélioration consécutive de cet indice qui était tombé à la fin de l’année dernière à ses plus bas niveaux depuis l’éclatement de la bulle spéculative de la fin des années 1980. Ce résultat a été globalement conforme aux attentes des marchés financiers, mais certains économistes avaient parié sur une amélioration plus nette. Certes, les opérateurs sont restés sur leurs gardes toute la journée d’hier dans la crainte d’un nouveau geste de la Banque du Japon ce qui a limité les mouvements de la parité dollar/yen. L’euro, qui semblait se stabiliser au début de la journée, a dû finalement céder un peu de terrain, le différentiel entre les taux d’intérêt américains, qui sont remontés la semaine dernière à 5 %, et les taux d’intérêt européens, maintenus à 2,50 %, jouant toujours en faveur du billet vert. Et malgré de récents signes de reprise en Allemagne et en France, l’Europe doit avoir deux ou trois ans de croissance soutenue avant que la Banque centrale européenne ne relève ses taux, estime-t-on dans les milieux cambistes londoniens. Quant à la livre sterling, elle a aussi varié dans des marges étroites à la baisse face au dollar, et cela depuis le récent relèvement des taux d’intérêt américains, dans des marchés qui misent toujours sur un statu quo monétaire britannique lors de la réunion ce jeudi du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar a clôturé la journée d’hier à Londres sur un ton soutenu, comme suit : – 1,0225 pour un euro contre 1,0240, vendredi dernier à New York – 1,5740 pour un sterling contre 1,5785 – 1,9130 DM contre 1,9105 – 6,4150 FF contre 6,4065 – 1,5697 FS contre 1,569. – 1 893,65 lires contre 1 890,35 – 122,37 yen contre 121,00. Bourse de Beyrouth : légère reprise Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth, toujours délaissée, a opéré en ce début de semaine une très légère reprise, les actions au porteur des Ciments blancs ayant progressé dans une proportion un peu plus grande que la baisse des actions A de Solidere, dans un contexte de stabilité sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a légèrement augmenté de 0,04 % à 77,21 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu à 178,42 points. Pour ce qui est de l’activité du marché, elle est restée très mince, ne dépassant pas quelque 31 010 actions d’une valeur globale de 108 861 dollars. Les Bourses européennes dopées par l’offre de Total sur Elf En ce lundi de fermeture de Wall Street au lendemain de la fête de l’Indépendance américaine, les valeurs européennes ont trouvé dans le secteur pétrolier une raison de monter. Dopés par la hausse des cours du brut et par la méga-fusion de 42 milliards d’euros proposée par Total Fina à Elf Aquitaine, les groupes pétroliers ont tous terminé en hausse. Elf s’est adjugé 21,5 %, à 177,3 euros, dans un impressionnant volume de 228 millions d’euros, au-dessus du prix théorique proposé par Total (168 euros), tandis que Total avançait de 0,39 %, à 128,5 euros. BP Amoco a gagné près de 4 %, à 1 228 pence, Royal Dutch 2,04 %, à 60 euros et son alter ego Shell Transport & Trading 2,68 %, à 495 pence. L’italien ENI s’est adjugé 4,59 %, à 6,04 euros, et l’espagnol Repsol 4,38 %, à 20,75 euros. «C’est seulement la première d’une série de grandes manœuvres», a estimé Jeremy Elden, de la Commerzbank. «Nous attendons la suite. Vous verrez un prix beaucoup plus élevé encore pour Elf, peut-être jusqu’à 190-200 euros par action». Dans un domaine connexe, la fusion annoncée le même jour des sociétés de stockage et de transport pétroliers Van Ommeren et Pakhoed a donné un coupt de fouet à la Bourse d’Amsterdam, qui a terminé en hausse de 1,75 %. L’indice CAC 40 a terminé en hausse de 1,67 %, à 4 697,84, le FTSE-100 britannique a gagné 1,54 %, à 6 592 points, tandis que l’indice Dax de Francfort s’appréciait de 1,93 %, à 5 625,62 points, son second record consécutif de clôture de l’année. Le Mibtel italien à gagné 1,9 %, l’Ibex de Madrid 1,5 % et les Bourses suisses 1,2 %. Seul le Bel-20 belge faisait pâle figure avec un gain limité à 0,14 %. L’indice Eurostoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro a terminé sur un gain de 2,15 %, tandis que l’indice plus large Eurotop 300 gagnait 1,68 %. En dehors du pétrole, les valeurs téléphoniques étaient bien orientées à Londres. Première hausse des valeurs du Footsie, Cable & Wireless a gagné 6,3 %, bénéficiant de rumeurs de rachat relayées par la presse. Vodafone AirTouch s’est adjugé 4,65 %, alors que les gérants de fonds cherchant à répliquer la composition du FTSE-100 complétaient leurs lignes en raison de l’augmentation de la pondération dans le Footsie de l’opérateur téléphonique qui vient de racheter l’américain AirTouch. Toujours dans les télécoms, mais cette fois du côté des fabricants, Ericsson, à nouveau au plus haut de l’année, et Nokia ont permis aux marchés suédois et finlandais de terminer bien orientés, l’indice Hex d’Helsinki terminant sur son troisième record historique consécutif. À Paris, l’annonce de l’OPE géante de Total a fait une victime : le laboratoire Sanofi Synthélabo, qui a vu son cours reculer de 5,76 %, alors que TotalFina a fait savoir qu’en cas de réussite de son OPE, il vendrait les 15 % qu’Elf peut céder dans les laboratoires. Le calme a régné du côté des bancaires, aves des gains de 0,3 % pour la Socgen et pour la BNP et une baisse de 0,74 % pour Paribas, après des lourdes pertes en fin de la semaine dernière liées à l’incertitude entourant l’issue de la bataille boursière. Le certificat du Lyonnais a recul de 6,6 %, sur des ventes opérées dans la perspective de la souscription. La cotation du titre débutera le 9 juillet. À Madrid, les pages jaunes de Telefonica, TPI-Paginas Amarillas, affichaient la plus forte progression du marché avec un bond de 6,45 %, poursuivant son avancée après son introduction en Bourse le mois dernier, tandis que les valeurs de construction, Acciona, Dragados et FCC, poursuivaient sur leur lancée de vendredi. Tokyo : en hausse après le Tankan La Bourse de Tokyo a poursuivi lundi sa marche en avant, encouragée par l’amélioration du sentiment des industriels, terminant en dessus des 18 000 points pour la première fois depuis septembre 1997. L’indice Nikkei a gagné 1,1 %, pour terminer à 18 135,06 points. L’enquête de conjoncture Tankan, publiée dans la matinée par la Banque du Japon, a mis en évidence un moindre pessimisme des milieux d’affaires. L’indice élargi TOPIX a gagné pour sa part 26,42 points, à 1 486,58 à la clôture. Le volume des échanges s’est élevé à quelque 705 millions d’actions, contre 705,03 millions vendredi. «C’est une saine réaction du marché, alors que les risques d’une économie en récession diminuent, et cela améliore le moral des gens», a commenté Mayumi Araki, de chez Daiwa Securites. La publication de l’enquête Tankan est survenue après celle, le mois dernier, de statistiques encourageantes pour le premier trimestre de l’année concernant la croissance ainsi que le premier déclin du chômage constaté depuis dix mois. Bien que l’amélioration de la confiance eût été prévue par nombre d’économistes, les investisseurs l’ont perçue comme un stimulant nouveau, combiné avec la progression de Wall Street vendredi, estiment les courtiers, qui relèvent que le Nikkei est monté jusqu’à 18 243,14 points en cours de séance, avant de reculer en raison de prises de bénéfices. Les titres de la haute technologie ont enregistré des gains modérés, soutenus par les opérations des investisseurs étrangers dans le sillage de la forte hausse de l’indice composite du Nasdaq vendredi à New York, selon des courtiers.
La livre libanaise a entamé la semaine hier, à Beyrouth, sur un ton ferme dans un marché marqué toujours par l’abondance de l’offre du dollar. Mais, après que la Banque du Liban (BDL) eût maintenu en l’état ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, le billet vert a dû finalement clôturer au même taux moyen indicatif de 1 508,00 LL,...