Actualités - REPORTAGES
La physionomie des marchés Beyrouth : dollar légèrement offert
le 30 avril 1999 à 00h00
Le dollar continuait à être offert hier, à Beyrouth, dans une proportion légèrement supérieure aux besoins de la demande commerciale du marché, dont la tendance est restée déterminée par l’action de la Banque du Liban (BDL). Celle- ci, en maintenant ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, est parvenue ainsi à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre dernier. Dans ces conditions, les établissements de crédit continuaient de négocier le billet vert en deçà du haut de la fourchette d’intervention de la BDL, tantôt entre 1 512,75 et 1 513,75 LL et tantôt entre 1 512,75 et 1 513,25 LL, dans un marché équilibré de lui-même, ont indiqué les cambistes. Pour ce qui est du volume d’affaires de la journée d’hier, il s’est un peu développé, selon ces mêmes milieux, dépassant dix millions de dollars, entièrement échangés à l’achat et à la vente par les banques de la place. Nette hausse du dollar à l’étranger À l’étranger, le dollar s’est apprécié hier sur les marchés des changes internationaux face à l’euro et aux autres grandes monnaies européennes, tout en évoluant dans des marges étroites vis-à-vis du yen, les échanges sur la devise nippone étant limités au début d’une série de jours fériés au Japon pour le Golden Week. La remontée de la monnaie unique européenne amorcée en début de semaine sur des propos rassurants de responsables monétaires et financiers européens, en marge des réunions du groupe des Sept et du FMI, aura donc fait long feu et celle-ci ne tardait pas à trébucher. L’euro est repassé en effet sous la barre de 1,06 dollar, après la publication de statistiques sur les coûts salariaux aux États-Unis. Ces derniers ont augmenté de 0,4 % au premier trimestre 1999 contre 0,7 % au dernier trimestre 1998, soit la plus faible progression sur un trimestre depuis que cet indicateur est publié, il y a 17 ans. Ces chiffres ont confirmé la situation positive dans laquelle se trouvent les États-Unis avec une croissance vigoureuse et une inflation faible, indique-t-on dans les milieux cambistes pour expliquer l’engouement manifesté pour le dollar aux dépens de l’euro. Cela d’autant qu’on apprenait que les demandes d’allocations chômage auraient diminué de 20 000 la semaine dernière en raison vraisemblablement de créations d’emplois non agricoles. La robustesse de la croissance américaine devrait être confirmée aussi par l’annonce d’une hausse de 2,1 % des ventes de logements neufs le mois dernier contre une baisse de 2 % en février. Le yen devrait varier pour sa part dans des marges étroites face au dollar dans des échanges limités en raison de l’inactivité sur les marchés japonais au début d’une série de jours fériés au Japon jusqu’à mercredi prochain. Toutefois, la devise nippone continuait de bénéficier d’anticipations sur un nouveau plan de relance de l’économie japonaise à l’approche de la rencontre entre le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi, et le président américain, Bill Clinton, qui doit avoir lieu lundi prochain, à Washington. En effet, le dollar est reparti à la hausse face aux européennes sans pour autant bouger contre le yen, se négociant à New York, comme suit : – 1,0592 pour un euro contre 1,0625, la veille. – 1,6085 pour un sterling contre 1,6135. – 1,8465 DM contre 1,8405. – 6,1930 FF contre 6,1730. – 1,5215 FS contre 1,5125. – 1 828,10 lires contre 1 821,50. – 119,10 yens contre 119,20. Bourse de Beyrouth : marché faible et étriqué Sur les places boursières, la Bourse de Beyrouth s’est ressentie hier de la baisse des actions «A» de Solidere de 7,00 à 6 7/8 dollars et de celles des Ciments libanais de 23/32 à 22/32 dollar dans une proportion plus grande que la hausse des actions «B» de Solidere de 7 1/8 à 7 1/4 dollars, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a reperdu 0,04 % à 75,02 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu à 178,42 points. Cette évolution s’est produite hier, dans des échanges très minces, ne dépassant pas quelque 15 982 actions d’une valeur globale de 113 857 dollars. Wall Street : reprise de la course vers les 11 000 points Wall Street a repris hier sa course vers les 11 000 points, après un léger accès de faiblesse initial à l’ouverture. Selon les experts, la grande Bourse américaine a trouvé appui dans la publication d’une nouvelle batterie de statistiques confirmant la solidité de l’économie américaine en l’absence du moindre signe inflationniste. Ce fait a été illustré hier par la hausse de 2,1 % des ventes de logements neufs aux États-Unis en mars, par la diminution de 20 000 personnes du nombre des demandeurs d’allocations chômage la semaine dernière et surtout par la faible progression de 0,4 % des coûts salariaux sur les trois premiers mois de l’année. Cela étant, et compte tenu aussi de la publication de nouveaux résultats trimestriels satisfaisants de grandes sociétés américaines au premier trimestre, la cote continuait de présenter des signes de fermeté, taquinant la barre des 11 000 points, un mois après avoir hésité longuement à franchir celle des 10 000 points. C’est ainsi que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a opéré un rebond d’un plus bas à 10 834,86 points à un plus haut à 10 928,21 points, avant d’afficher en préclôture 10 894,51 points, en hausse de 49,06 points sur la veille. La baisse des Bourses européennes freinée par Wall Street Les Bourses européennes ont clôturé la séance de jeudi en baisse plus ou moins marquée, après avoir toutefois limité leurs pertes dans le sillage de la fermeté affichée par Wall Street, où le seuil des 11 000 points était en vue après la publication de statistiques favorables. Parmi les indices européens, l’Eurotop 300 a cédé 0,81 % tandis que l’euro STOXX 50 des valeurs vedettes de la zone euro perdait 0,2 %. À la fermeture des marchés européens, le Dow Jones gagnait 50 points à 10 895, après un plus haut à plus de 10 900, mais l’indice Nasdaq à forte pondération technologique cédait 1,50 %. Tous les marchés européens étaient en baisse, le recul s’échelonnant entre 0,03 % pour Madrid et 1,53 % pour Londres, où le FTSE était particulièrement affecté par le recul des pharmaceutiques. Sur les autres places, les pertes se sont élevées à 0,07 % à Paris, 0,27 % à Francfort, 0,76 % pour la Bourse suisse, 0,35 % à Amsterdam, 0,26 % à Milan et 0,12 % à Bruxelles, dans des affaires où les secteurs bancaire et pétrolier faisaient toutefois exception. À Paris, on a souligné pour expliquer cette tendance que la fermeté affichée par Wall Street ne réduit en rien le sentiment d’une surévaluation du marché américain et la crainte d’une correction. Toutes les valeurs qui ont publié des chiffres d’affaires décevants ont été sanctionnées. Alcatel a ainsi perdu 2,35 %, victime d’un chiffre d’affaires en deçà des anticipations et de la prévision par le groupe d’un recul de son résultat dans les télécoms au premier semestre. Michelin a perdu 4,84 % sur la hausse de seulement 1 % de son activité sur les trois premiers mois de l’année. France Telecoms a cédé quant à elle 1 030 % à 77,20 euros. La société a déclaré qu’elle vendrait sa participation dans Deutsche Telekom si la fusion de celle-ci et de Telecom Italia se confirmait. Seules les pétrolières et les bancaires ont permis au marché de tirer son épingle du jeu. Les bancaires ont bénéficié du regain de spéculation autour du CCF alors que deux de ses principaux actionnaires, ING et KBC, ont annoncé avoir renforcé leur participation dans l’établissement. Le CCF a bondi de 5,22 %, BNP progressant de son côté de 2,01 %, la Socgen de 0,67 % et Paribas de 2,17 %. Les pétrolières sont dopées par le nouveau raffermissement des cours du brut qui gravite désormais autour de 16 dollars. Elf, qui bénéficie également d’achats spéculatifs, gagne 4,38 % et Total 4,98 %. La vedette de la journée est toutefois Sidel, qui a bondi de 16,29 % contre la tendance après l’annonce de la mise au point d’un procédé moins coûteux pour la fabrication de bouteilles. L’évolution est sensiblement identique à Francfort, où les affaires ont été dominées par le recul de Lufthansa et de MAN. La compagnie aérienne allemande a reculé de 3,27 % sur l’annonce au premier trimestre d’un bénéfice avant éléments exceptionnels de 63 millions de marks contre 162. Lufthansa a également déclaré que son bénéfice d’exploitation annuel n’atteindrait pas son niveau de 1998. . Tokyo : marché clos La Bourse de Tokyo était fermée hier, pour le Golden Week.
Le dollar continuait à être offert hier, à Beyrouth, dans une proportion légèrement supérieure aux besoins de la demande commerciale du marché, dont la tendance est restée déterminée par l’action de la Banque du Liban (BDL). Celle- ci, en maintenant ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, est parvenue ainsi à le faire clôturer au...
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