Actualités - CHRONOLOGIE
La crise financière semble terminée , affirme Camdessus
le 28 avril 1999 à 00h00
La crise financière internationale «semble terminée», mais ses conséquences sociales vont mettre du temps à se résorber, a déclaré dimanche à Washington le directeur général du Fonds monétaire international, Michel Camdessus. «Nous aurons encore longtemps des conséquences sociales en particulier en Asie où le concept de protection sociale était pratiquement virtuel», a souligné M. Camdessus. Même quand des sommes sont prévues dans les budgets des pays touchés pour amortir le choc social de la chute de la croissance et de la hausse du chômage, «il a fallu du temps pour les dépenser», a souligné M. Camdessus. Pour la Banque mondiale également, les crises financières ont accru la pauvreté et la tendance sera difficile à renverser. En Russie, près de 20 % de la population se trouve dans un état d’extrême pauvreté, a indiqué M. Johannes Linn, vice-président de la Banque mondiale pour l’Europe et l’Asie centrale et les 12 prochains mois seront «très difficiles». La Banque discute «activement» avec le gouvernement russe sur un programme social visant à mettre en place une meilleure protection sociale et de la santé publique. Pour le vice-président de la Banque pour l’Amérique latine, Shahid Javed Burki, les crises financières ont pour effet de faire basculer dans l’extrême pauvreté des secteurs de la population relativement pauvres. Au Brésil, un recul de 1 % du PIB plonge un million de pauvres dans le dénuement extrême. D’où l’accent mis par la Banque mondiale dans ses programmes sur la mise en place de systèmes de protection sociale pour les plus démunis. «Il faut du temps» pour renverser la tendance, a-t-il souligné. Il faut une croissance deux à trois fois supérieure au rythme d’augmentation de la population. L’ampleur des inégalités sociales joue également un rôle : «Plus les inégalités sociales sont importantes plus il faut une croissance élevée» pour résorber la pauvreté. Tirant les leçons de la crise financière internationale, Shahid Javed Burki a estimé lors d’une conférence de presse séparée qu’il fallait «se préparer à un état permanent de volatilité». L’évolution démographique dans les pays industrialisés en favorisant la constitution de fonds de pension dégage «des montants considérables de liquidités à la recherche des meilleurs retours sur investissement» dans les pays émergents, a-t-il fait valoir. Mais si ces pays agissent d’une manière qui déplaît aux marchés ils seront immédiatement sanctionnés, a-t-il ajouté.
La crise financière internationale «semble terminée», mais ses conséquences sociales vont mettre du temps à se résorber, a déclaré dimanche à Washington le directeur général du Fonds monétaire international, Michel Camdessus. «Nous aurons encore longtemps des conséquences sociales en particulier en Asie où le concept de protection sociale était pratiquement virtuel», a souligné...
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