Actualités - CHRONOLOGIE
Les forces serbes accusées de crimes de guerre et contre l'humanité
le 24 avril 1999 à 00h00
Les forces du président yougoslave Slobodan Milosevic ont été accusées vendredi de nettoyage ethnique, crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Kosovo par la Commission des droits de l’homme de l’Onu. Un projet de résolution dénonçant en termes très vifs les atrocités au Kosovo a été adopté par 46 des 53 pays membres de la commission réunie à Genève. Seule la Russie a voté contre. Six pays se sont abstenus dont la Chine, Cuba et l’Inde. Le texte présenté par les États-Unis était parrainé par 32 pays. Il souligne «la grande inquiétude des États membres face au nettoyage ethnique, aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité» imputés aux forces yougoslaves. «Les coupables de graves violations du droit humanitaire international, d’autres crimes de guerre et crimes contre l’humanité devront rendre des comptes à la communauté internationale et n’échapperont pas à la justice», avertit la résolution. Elle condamne les graves, horribles crimes de guerre et violations des droits de l’homme qui continuent au Kosovo, la répression violente d’opinions politiques s’exprimant de manière pacifique, le recours à la terreur contre les Albanais de souche, la torture, les décès en détention, les exécutions sommaires, les destructions généralisées de maisons, les déplacements forcés, expulsions et viols. Elle condamne aussi l’escalade de l’offensive militaire serbe contre la population civile du Kosovo qui s’est développée ces dernières semaines et a débouché sur la poursuite de l’épuration ethnique et des massacres. Le texte dénonce encore les destructions de domiciles et biens dans le but d’empêcher le retour des réfugiés, la découverte de fosses communes et les entraves à l’aide humanitaire. La Commission des droits de l’homme appelle les autorités de la Yougoslavie, «et tout particulièrement son président», à : – cesser toute activité militaire et mettre fin immédiatement à la violence et à la répression contre la population civile du Kosovo de manière vérifiable, – retirer les soldats, policiers et forces paramilitaires du Kosovo, – accepter la mise en place d’une présence militaire de maintien de la paix, – accepter le retour volontaire, sans conditions, de tous les déplacés et réfugiés, - œuvrer sur la base des accords de Rambouillet à la mise en place d’un accord politique. La résolution condamne aussi les excès de l’Armée de libération du Kosovo pour des meurtres en violation du droit humanitaire international, les disparitions forcées et enlèvements et détention de policiers serbes ainsi que de civils serbes et albanais. En République fédérale de Yougoslavie, la commission se dit vivement préoccupée par l’aggravation de la situation des droits de l’homme et humanitaire provoquée par la répression des autorités «y compris aux niveaux les plus élevés». Elle condamne également la répression des médias indépendants, en particulier l’assassinat de Slavko Curuvija, éditeur et directeur du Dveni Telegraf.
Les forces du président yougoslave Slobodan Milosevic ont été accusées vendredi de nettoyage ethnique, crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Kosovo par la Commission des droits de l’homme de l’Onu. Un projet de résolution dénonçant en termes très vifs les atrocités au Kosovo a été adopté par 46 des 53 pays membres de la commission réunie à Genève. Seule la Russie a...
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