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Basket Ball - Désaffection du public américain La NBA s'essoufle (photo)
le 20 avril 1999 à 00h00
La NBA allait-elle sortir indemne après l’interminable feuilleton du lock-out qui a considérablement rogné la saison en cours ? Avec un taux moyen de remplissage des salles supérieur à 80 % au cours des premières semaines de compétition, la réponse semblait être oui. Mais, une fois les premiers instants de curiosité passés, la ferveur du peuple américain s’essouffle. Ainsi, la moyenne des spectateurs est actuellement la plus basse des cinq dernières saisons avec au maximum 16 500 personnes recensées à chaque match de NBA. Cette relative désaffection est facilement explicable. Le niveau général de la mini-saison régulière de trois mois laisse en effet perplexe. Même si Utah semble aujourd’hui monter en régime, aucune franchise ne se dégage franchement pour assumer la succession de Chicago. Un exemple ? La victoire des Los Angeles Clippers, pitoyables lanternes rouges de la Ligue, chez les Blazers de Portland alors leaders du championnat. Un revers incompréhensible, inconcevable en tout cas la saison dernière. Les sorties affligeantes qu’effectue régulièrement Chicago, avec notamment ces 49 points seulement marqués en 48 minutes face à Miami, fournissent également du grain à moudre aux détracteurs de la NBA. Mais il y a plus grave... Cette saison, aucune des 27 équipes n’arrive à dépasser les 100 points de moyenne en attaque. Elles étaient au nombre de quatre lors de l’exercice précédent. Avec une adresse générale inférieure à 50 %, la moyenne offensive de la NBA est d’environ 91 points seulement. Soit quatre unités de moins que le record déjà historiquement bas de 1998-99. Conclus sur des scores anémiques, certains matches de bas de tableau ne sont que de pâles brouillons à côté de plusieurs parties vues cette saison de ce côté-ci de l’Atlantique, dans le cadre de l’Euroligue. Préoccupés par cette baisse de qualité, les techniciens américains invoquent surtout la période de préparation bouclée à la hâte, en quelques jours, après la fin des négociations salariales. Les infirmeries ne désemplissent pas, les joueurs payant aujourd’hui au prix fort l’absence quasi totale des camps d’entraînements d’avant-saison. Obligée de comprimer le calendrier, avec 50 rencontres à disputer en 90 jours, la NBA a imposé des cadences infernales. Ainsi, les séries de trois matches en trois jours causent de nombreux dégâts. Il n’est donc pas évident du tout que le plus grave conflit social de l’histoire du sport nord-américain, vécu l’été dernier, n’ait laissé aucune trace. On en saura beaucoup plus à l’occasion des play-offs à partir du 8 mai prochain. Les Lakers humiliés Avec ou sans Dennis Rodman, c’est toujours la même chanson du côté de Los Angeles. Les Lakers continuent en effet de faire les gros titres, mais pas exactement dans les rubriques souhaitées. Ces derniers temps, il s’agirait plutôt de faits divers et de mondanités à la petite semaine. Il y eut tout d’abord le licenciement, largement prévisible, du rebondeur le plus fêlé de la planète. Après avoir séché bon nombre d’entraînements, refusé à plusieurs reprises d’entrer en jeu et disparu une bonne semaine dans la nature, Rodman a (enfin) été remercié par les Lakers. Totalement ingérable – ce n’est pas nouveau – le sextuple meilleur rebondeur de la Ligue et champion en titre avec Chicago n’aura finalement joué que 23 matches en moins de deux mois sous la tunique des Lakers. À 37 ans, son avenir ressemble maintenant à un gros point d’interrogation d’autant que le zèbre vient de divorcer avec l’actrice Carmen Electra épousée quelques mois auparavant. Mais, même débarrassés de Rodman, les Lakers semblent toujours aux prises avec leurs démons. Cette équipe, pourtant constituée de joueurs très talentueux, a perdu cinq de ses huit derniers matches et stagne loin des premières places de la Conférence Ouest. Son dernier revers (93-109) n’est pas le moins inquiétant car il a été concédé face à Utah, principal rival des Californiens dans la course au titre. Les Lakers, qui ont concédé à cette occasion plus de 100 points pour la onzième fois, montrent d’inquiétantes lacunes défensives. Ils n’alignent d’ailleurs que la 25e défense de la Ligue avec, en moyenne, près de 96 points marqués par leurs adversaires. C’est beaucoup trop pour un candidat déclaré à la succession de Chicago. Las Vegas parie sur Utah Les bookmakers de la capitale mondiale du jeu connaissent leur affaire. À moins de trois semaines du début des play-offs, Utah est en effet le favori de Las Vegas pour succéder aux Bulls, à la cote de 4 contre 1. Un pari tout à fait logique en regard des derniers résultats obtenus par les Jazz, lesquels viennent de reprendre la tête de la NBA devant Portland grâce à une série de dix victoires consécutives. Voici par ailleurs les résultats des matches de la NBA disputés dimanche : New Jersey - Philadelphie 86-79 Washington - Boston 98-101 Orlando - Detroit 88-81 Phoenix - Seattle 99-93 Vancouver - Golden State 85-90 Miami - Indiana 92-88 San Antonio - Houston 86-83 Chicago - Milwaukee 79-77 Minnesota - Utah 74-97 LA Clippers - Denver 101-103 Classement (victoires, défaites) : Conférence Est (Division Atlantique) : Orlando 29 12 Miami 26 13 Philadelphia 21 19 New York 21 20 Washington 16 24 Boston 16 24 New Jersey 12 28 (Division Centre) : Indiana 26 15 Atlanta 24 17 Detroit 23 18 Milwaukee 22 18 Cleveland 21 19 Toronto 19 20 Charlotte 19 20 Chicago 11 30 Conférence Ouest (Division centre) : X-Utah 32 8 San Antonio 28 12 Houston 26 14 Minnesota 22 20 Dallas 13 27 Denver 13 29 Vancouver 7 34 (Division Pacifique) : X-Portland 30 10 LA Lakers 25 16 Phoenix 21 20 Seattle 19 21 Sacramento 18 22 Golden State 18 22 LA Clippers 7 33. X - qualifié pour les play-offs.
La NBA allait-elle sortir indemne après l’interminable feuilleton du lock-out qui a considérablement rogné la saison en cours ? Avec un taux moyen de remplissage des salles supérieur à 80 % au cours des premières semaines de compétition, la réponse semblait être oui. Mais, une fois les premiers instants de curiosité passés, la ferveur du peuple américain s’essouffle. Ainsi, la...
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