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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : marché toujours stable et attentiste

Le marché des changes de Beyrouth a entamé la semaine dans l’expectative, à deux jours de la manifestation décdée par la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) en signe de protestation contre l’augmentation des impôts et taxes prévus dans le projet de budget 1999. Pourtant, le dollar n’a pas bougé. En maintenant ainsi ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, la Banque du Liban (BDL) est parvenue à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis déjà quatre mois. Mais l’activité du marché ne s’est guère développée, à la suite de la contraction aussi bien de l’offre que de la demande du dollar qui a été pratiquement négocié dans les échanges interbancaires au haut de la fourchette d’intervention de la BDL Il a continué ainsi de fluctuer invariablement toute la journée entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, dans un volume d’affaires ne dépassant pas quelque sept millions de dollars, partiellement vendus par la BDL à 1 514,00 LL, à en croire les milieux cambistes de la place. L’euro plonge à de nouvelles profondeurs face au dollar À l’étranger, l’euro a de nouveau piqué du nez face au billet vert en ce début de semaine sur les marchés des changes internationaux, inscrivant un nouveau record à la baisse sous 1,06 dollar, sur fond de pessimisme persistant vis-à-vis des économies de la zone euro et de crise dans les Balkans. Pour sa part, le dollar s’est un peu replié face au yen, après une nouvelle mise en garde du vice-ministre japonais des Finances, Eisuke Sakakibara, contre une trop forte appréciation de la devise nippone. Selon des milieux cambistes, la nouvelle chute de l’euro n’est que la poursuite du mouvement observé ces dernières semaines qui reflète le pessimisme des investisseurs vis-à-vis de la monnaie unique européenne. De fait, l’euro semble être miné par plusieurs facteurs dont la crainte d’une intervention possible des forces de l’Otan sur le terrain en Yougoslavie, la faiblesse des récentes données économiques européennes et la vigueur persistante de l’économie américaine. «C’est une devise très malade et il y a très peu de raisons d’être optimiste à son sujet vu les perspectives de croissance de la zone euro. La situation en Yougoslavie, qui semble devoir s’éterniser, pèse également sur cette monnaie» jugent également des économistes londoniens. La glissade de l’euro s’est accélérée hier après-midi après une intervention du président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, devant une commission des affaires monétaires du Parlement européen. Celui-ci a estimé que l’inflation dans la zone euro devrait être de l’ordre de 1,1 % cette année contre une précédente estimation de 1,5 %, laissant croire à un nouvel assouplissement monétaire en Europe après celui intervenu au début de ce mois. Ce sentiment a été renforcé par une déclaration faite hier par le président de l’influente Fédération de l’industrie allemande, Hans-Olaf Henkel, à la veille de la publication du baromètre de conjoncture IFO sur le climat des affaires en Allemagne, estimant que la croissance dans ce pays serait inférieure à 2 % cette année, contrairement aux pronostics du gouvernement germanique. Cela étant, le dollar s’est montré soutenu par les bonnes perspectives de l’économie américaine, se négociant à New York sur un ton ferme face aux monnaies européennes, comme suit : – 1,0648 pour un euro contre 1,0702, vendredi dernier. – 1,6105 pour un sterling contre 1,6140. – 1,8370 DM contre 1,8275. – 6,1605 FF contre 6,1275. – 1,5085 FS contre 1,4960. – 1 818,50 lires contre 1 808,30. – 117,70 yens contre 117,85. Bourse de Beyrouth : nouvel accès de faiblesse Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth a continué de battre en retraite en ce début de semaine, affectée cette fois par le nouvel accès de faiblesse de la Banque Byblos et de Rymco, dans un marché autrement stable sur la restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a reperdu 0,21 % à 78,37 points, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui a abandonné 0,11 % à 189,57 points. Toutefois, cette évolution ne s’est pas accompagnée d’activité avec un volume d’échanges limité à quelque 113 269 actions d’une valeur globale de 829 330 dollars. Wall Street : réduction des gains après une course aux records Par ailleurs, Wall Street, continuant sur sa lancée de la semaine dernière, a accéléré hier son mouvement ascensionnel, battant tous ses précédents records de hausse. Les freins, qui limitent les transactions sur programme informatique, ont été activés à plusieurs reprises hier lorsque la hausse dépassait les limites autorisées, avant l’apparition d’un courant de ventes bénéficiaires. À cela aurait contribué la publication de résultats dépassant les pronostics les plus optimistes sur les bénéfices de BankAmerica, Citigroup, Rockwell International Corporation, American Express, Coca Cola… au premier trimestre 1999. Mais, après l’apparition d’un courant de ventes bénéficiaires, le climat euphorique qui avait entouré la cote ne tardait pas à changer. En effet, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles qui avait rebondi hier, d’un plus bas à 10 493,62 points à un plus haut à 10 765,74 points, a dû afficher en préclôture 10 524,65 points, réduisant ses gains à 30,76 points sur vendredi dernier. Vive hausse des Bourses européennes Les valeurs européennes ont clôturé lundi en vive hausse, encouragées par un vent d’optimisme sur la conjoncture économique, les consolidations en cours ou en vue dans le secteur des télécommunications et de la distribution et l’inébranlable course aux records de Wall Street. Le mouvement de rotation vers les valeurs cycliques, jugées sous-évaluées, aux dépens des valeurs de croissance se poursuit, les investisseurs pariant sur une amélioration des perspectives économiques. Plusieurs secteurs se sont distingués : les conglomérats, en hausse de 3,8 %, la construction (+2,6 %), l’industrie (+2,7 %), l’énergie (+3,1 %) et l’automobile (+2,1 %). À l’inverse les télécoms ont reculé (-0,9 %) de même que les technologiques (-0,1 %). «Aux États-Unis, les valeurs cycliques sont très fermes. Cela a eu un fort impact sur les marchés européen. C’est dû au sentiment que la croissance mondiale sera, une nouvelle fois, révisée à la hausse», a expliqué Richards Batty (HSBC Securities). On affiche une préférence pour les valeurs liées à la consommation, toute reprise économique ayant de grandes chances d’être tirée par la consommation. Les indices paneuropéens ont fini sur un gain d’environ 1,5 %, grâce à la fermeté de Wall Street. L’euro STOXX 50 des blues chips a pris 1,38 % et l’Eurotop 300 1,42 % alors qu’au moment de la fermeture des marchés européens le Dow Jones s’adjugeait 2,2 % à 10 724,17 points. Fusions en chaîne La confirmation de discussions en vue d’une fusion entre Deutsche Telekom et Telecom Italia a dans un premier temps propulsé les deux titres à la hausse. Mais par la suite, Telekom a reculé pour terminer en baisse de 0,7 % alors que la cotation de Telecom Italia était suspendue à Milan. «Je ne pense pas que cela va aider le secteur. Il ne fait pas de doute que c’est une histoire dont on n’a pas fini d’entendre parler, mais il y a beaucoup de complications en vue», a-t-il noté. Olivetti, qui avait mis le feu aux poudres en lançant une OPA hostile sur Telecom Italia en février, a perdu 1,0 %. CCF Securities a abaissé sa recommandation sur le titre France Telecom à «alléger» au lieu de «renforcer» sans aller jusqu’à modifier ses estimations. CCF Securities explique que «l’on dirait que France Telecom est en train de se laisser marginaliser» par une alliance italo-germanique. Tokyo : clôture en baisse La Bourse de Tokyo a terminé lundi en retrait de 1,1 %, la baisse du Nasdaq en fin de semaine dernière affectant la tenue des valeurs de haute technologie, selon des sources de marché. L’indice Nikkei a cédé 177,37 points pour revenir à 16 674,21 points, tandis que l’indice élargi Topix a perdu 10,34 points à 1 332,69. Le volume des échanges a été limité, environ 751 millions d’actions ayant été échangées, contre 779 millions vendredi. «Après la chute du Nasdaq, les investisseurs privés ont vendu les valeurs électroniques et de haute technologie, pour acquérir celles liées à l’acier, au papier et à l’énergie», a indiqué Kazue Mayuzumi, de Nikko Securities.
Le marché des changes de Beyrouth a entamé la semaine dans l’expectative, à deux jours de la manifestation décdée par la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) en signe de protestation contre l’augmentation des impôts et taxes prévus dans le projet de budget 1999. Pourtant, le dollar n’a pas bougé. En maintenant ainsi ses deux taux d’intervention à l’achat...