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Décoration Un thé campagnard au coeur de Beyrouth (photos)
Par ZAKHOUR Lina, le 20 avril 1999 à 00h00
Un brin de fraîcheur dans un univers urbain. Au T Square, un salon de thé qui a élu domicile à Beyrouth. Encore un . Les restaurants, les cafés, les boîtes de nuit pullulent. Les Libanais s’y agglutinent . Qu’est-ce qui les fait courir tous ? Au-delà des plats servis, c’est une ambiance chaleureuse, un cadre enchanteur. Bref envol sur la magie des décors qui rythment le quotidien des Beyrouthins bien dans leur temps. Bernard Cassia, l’architecte d’intérieur qui a conçu le décor du T Square annonce le thème : salon de thé. À son avis, le concept de café trottoir n’est pas fait pour Beyrouth . «Les rues sont bruyantes, poussiéreuses», explique-t-il. Un emplacement un peu en retrait, une terrasse verdoyante, et le tour est joué. «Un jardin à la campagne», précise le décorateur. Les chaises sont en bois. Les tables, d’un vert opaque, sont entourées de pots fleuris et d’arbustes. L’intérieur est lumineux. Des couleurs printanières. Les meubles s’habillent de jaune, de vert et d’orange. Le bois est foncé. Le parquet craque sous les pas. On retrouve en cet endroit la chaleur d’une Méditerranée accueillante. «D’ailleurs, les couleurs chaudes aiguisent l’appétit», confie Bernard Cassia. Un peintre en mal d’inspiration se serait-il défoulé sur les murs ? On a oublié de les lisser . Un amalgame de couches de peinture donne un effet de relief . Fruit de cette entreprise, la couleur ressort : pêche. Cette touche artistique atténue la prétention des plafonds hauts et des arcades. D’ailleurs, un parfum de vacances flotte dans l’air. Une cage haut perchée, dont l’oiseau s’est envolé, avoisine des bocaux géants dénichés à la foire de Paris . On y perçoit des fruits et légumes de toutes les couleurs. Des faux ? On se le demande encore. En tout cas, un vrai régal pour les yeux. De côté, des théières sont posées sur des appliques en bois, contre le mur. Des lignes épurées. Un espace qu’on arrive difficilement à délimiter. «Dans un volume, ce n’est pas beau d’aboutir sur un élément qui bloque, une fin brusque. Il faut, comme dans un théâtre, laisser la possibilité aux acteurs de sortir de tous les côtés. Toujours donner l’impression que ça ne s’arrête pas là», dit Bernard Cassia. Un escalier qui monte, un autre qui descend, des miroirs qui permettent de voir l’assistance derrière soi. Ou, qui nous renvoient notre image au fur et à mesure que nous progressons vers la sortie. Les obstacles sont inexistants. L’imagination vagabonde et l’on voit plus grand. Messieurs mesdames, le thé est servi.
Un brin de fraîcheur dans un univers urbain. Au T Square, un salon de thé qui a élu domicile à Beyrouth. Encore un . Les restaurants, les cafés, les boîtes de nuit pullulent. Les Libanais s’y agglutinent . Qu’est-ce qui les fait courir tous ? Au-delà des plats servis, c’est une ambiance chaleureuse, un cadre enchanteur. Bref envol sur la magie des décors qui rythment le quotidien...
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