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Actualités - REPORTAGES

Une infrastructure ancienne en cours de réfection (photos)

Deir el-Kamar, ou le couvent de la lune en français, possède un réseau complet d’eau et d’égouts depuis Fakhreddine. En effet, l’émir a ramené de Toscane des urbanistes italiens qui ont équipé la localité de réseaux ultramodernes pour l’époque. Ces installations ont pris de l’âge aujourd’hui, et des travaux de réfection ont déjà été entamés sous le gouvernement de Rafic Hariri. Les travaux d’installation de nouveaux circuits d’eau potable sont en voie d’achèvement. Des châteaux d’eau ont même été construits, pour alimenter la ville. Seules les canalisations secondaires n’ont pas encore été renouvelées. Elles le seront une fois disponibles les fonds. De plus, le village connaît des pénuries pendant la saison estivale, même s’il reçoit l’eau du Barouk, comme les autres localités voisines. La municipalité réclame l’installation de canalisations directes de la source au village, ce dernier se trouvant défavorisé par rapport aux villages situés en aval, et qui sont nettement mieux alimentés. «Nous sensibilisons la population au problème et essayons de gérer autant que possible la distribution. Mais il est certain que le problème ne sera résolu que si l’État installe des conduites venant directement du Barouk», déclare Dory Chamoun, président de la municipalité. Le réseau d’égouts du village a besoin lui aussi d’être modernisé. Une urgence qui s’impose en raison à la fois du développement du village et de la vétusté des installations. De plus, les conduites sont reliées à plusieurs collecteurs principaux qui se déversent directement dans la vallée, de même que les égouts de tous les villages avoisinants. La municipalité de Deir el-Kamar envisage donc l’installation dans la vallée d’un collecteur principal d’égouts qui desservira douze localités, ainsi que la construction de stations d’épuration des eaux usées. Ce projet est actuellement en cours d’étude et devrait être entrepris par les autorités libanaises d’ici à deux ans, selon Dory Chamoun. Quant à l’éclairage des routes, il a été entièrement refait. De plus, des trottoirs ont été aménagés dans les rues principales pour encourager les promenades, et des jardins publics sont en cours de création. Mais le projet de construction d’un hôpital dans le village devra attendre, faute de moyens financiers. Routes et patrimoine Et pour préparer la saison de villégiature, la municipalité œuvre à aménager des parkings. Elle envisage, de plus, de créer deux parkings principaux aux entrées de la localité à l’intention des touristes, et de mettre à leur disposition des navettes les guidant à l’intérieur du village. Cela pour éviter les embouteillages et pour faire découvrir aux promeneurs les 9 kilomètres de ruelles dans la vieille ville, sentier touristique entouré de vieilles maisons datant du XVIIe siècle, ainsi que les musées et palais du village. La faisabilité de ce projet est en cours d’étude, d’après Dory Chamoun, de même que la possibilité d’aménagement d’auberges, d’hôtels et de bistrots. Et soucieux de sauvegarder Deir el-Kamar, M. Chamoun parle d’un projet de construction d’un by-pass, ou d’une route principale qui contournerait le village et en détournerait tout le trafic lourd destiné aux régions voisines. «Nous voulons convaincre le gouvernement de construire ce by-pass», insiste-t-il. Et d’ajouter : «Outre son importance au niveau de la sécurité, cette route réduirait les problèmes de pollution provoqués par les poids lourds qui traversent notre village, et diminuerait les vibrations nocives aux vieilles bâtisses». Le président de la municipalité est certain que la réalisation de ce projet est possible, vu que les terrains par lesquels l’éventuelle route devrait passer sont inutilisés et que leur expropriation ne devrait pas coûter grand-chose. Cette volonté de sauvegarder le village est visible sur le plan architectural. En effet, la municipalité est très stricte concernant les nouvelles constructions, qui doivent être en harmonie avec l’ensemble de la région, spécialement dans la vieille ville. Et toujours dans le même esprit de sauvegarde du patrimoine libanais, Deir el-Kamar prépare son festival annuel qui s’étalera sur un mois et demi, l’été prochain. Le thème en est la présentation au public de jeunes talents libanais, dans les différents domaines de l’art. Des concerts, expositions et représentations animeront la vie, dans la plus pure tradition libanaise.
Deir el-Kamar, ou le couvent de la lune en français, possède un réseau complet d’eau et d’égouts depuis Fakhreddine. En effet, l’émir a ramené de Toscane des urbanistes italiens qui ont équipé la localité de réseaux ultramodernes pour l’époque. Ces installations ont pris de l’âge aujourd’hui, et des travaux de réfection ont déjà été entamés sous le gouvernement de...