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Actualités - CHRONOLOGIE

Handball - Mondial La France au bout du suspense(photo)

La France s’est qualifiée pour les quarts de finale du championnat du monde de handball au terme d’un final digne des meilleurs thrillers mercredi à Port-Saïd. Les Tricolores, qui menaient depuis le début de ce huitième de finale, ont en effet battu la Hongrie 24-23 grâce à un but marqué du milieu du terrain par Andrej Golic à deux secondes de la fin alors que le but adverse était vide. Les Hongrois, qui jouaient en supériorité numérique et avaient sorti leur gardien, avaient égalisé quelques secondes avant la remise en jeu de l’ailier gauche tricolore. Les joueurs de Daniel Costantini, qui affronteront l’Espagne en quart, sont donc bien partis pour remplir le contrat que leur avait fixé l’entraîneur tricolore dans ce Mondial : une place dans les sept premiers synonyme de qualification pour les Jeux olympiques 2000 de Sydney. Mais ils se sont fait une grosse frayeur. «Ce match, on aurait dû le tuer en première mi-temps», a reconnu Costantini apres avoir poussé un grand ouf de soulagement. «Ensuite, on s’est épuisé sur leur défense. Cela a été une partie de poker menteur et il a fallu un coup de Trafalgar pour arracher la victoire», a-t-il ajouté. Avant cette rencontre capitale, revanche du match pour la troisième place du Mondial 97, les Français redoutaient particulièrement l’efficacité de Jozsef Eles, un des meilleurs buteurs et passeurs du tournoi. La star hongroise se montrait à la hauteur de sa réputation en marquant quatre des six premiers buts de son équipe. Fernandez en puissance Une performance insuffisante face à un Christian Gaudin qui multipliait les arrêts de grande classe et permettait à la France de se détacher 11-6 (22e). Malgré les contre-attaques de Golic, auteur de six buts avant la pause, les Français rataient quelques occasions immanquables de creuser un écart plus conséquent, dont deux penalties. Les Magyars arrivaient ainsi à la pause avec seulement trois buts de retard (14-11). Portés par le bras gauche de Stéphane Stoecklin, les Bleus donnaient de nouveau l’impression de pouvoir prendre le large au retour des vestiaires. Mais les Hongrois, toujours aussi accrocheurs, réussissaient à recoller au score à chaque fois qu’ils semblaient en difficulté. Multipliant maladresses et passages en force, les deux équipes restaient plus de cinq minutes sans marquer. La Hongrie trouvait la première l’ouverture pour revenir pour la première fois à moins un (19-20, 52e). Il fallait une excellente défense de Cédric Burdet sur Eles et la puissance de Jérôme Fernandez, qui marquait quatre buts consécutifs, dont un tir qui faisait rentrer le portier hongrois dans ses cages, pour remettre les Tricolores sur les bons rails. Le match restait cependant crispant jusqu’au bout. Jusqu’à ce final incroyable qui propulsait la France en quart de finale. «Heureusement qu’on a un Yougoslave dans l’équipe», a résumé Costantini. Les Francais devront montrer plus de sérénité vendredi face à l’Espagne, un adversaire qui leur réussit plutôt bien dans les grandes compétitions. L’Espagne, une vieille connaissance La France et l’Espagne, adversaires vendredi en quart de finale du Mondial-99 au Caire, se sont souvent affrontées dans les principales compétitions internationales depuis 1992. Au-delà des 48 France-Espagne disputés depuis 1953, l’histoire commune retient la date du 27 juillet 1992. Ce jour-là, lors du premier match des JO de Barcelone, les Français battaient l’Espagne (18-16), avant de décrocher la médaille de bronze. Même chose lors des Mondiaux suivants: victoire française sur l’Espagne puis médaille d’argent en 1993 et d’or en 1995. En revanche, la défaite (27-25) le 4 août 1996, dans le match pour la médaille de bronze aux JO d’Atlanta, précipita l’éclatement du groupe et la fin de carrière internationale de Frédéric Volle, Denis Lathoud, Pascal Mahé... Les Espagnols ont, eux, conservé le même groupe, articulé autour du demi-centre naturalisé Talant Dujshebaev, originaire du Kirghizistan, meilleur joueur du monde en 1994 et 1996. L’arrivée du pivot d’origine russe Andriy Chtchepkine, le plus grand joueur du mondial (2,10 m, 124 kg) a permis de donner davantage d’assise au jeu des Espagnols qui peuvent également compter sur la vitesse des ailiers Urdiales, Guijosa et Ortega Perez, et la sûreté du gardien Barrufet. Autres atouts: au contraire de la France, l’équipe d’Espagne n’a pas puisé dans son capital physique depuis le début du Mondial. Cinq faciles succès en autant de matches lors de la première phase et une large victoire sur le Brésil (27-17) en huitième de finale. «Cette équipe a un profil de champion du monde», répète Daniel Costantini, l’entraîneur français.... Déclarations Daniel Costantini (entraîneur de la France) : «Nous aurions dû tuer le match en première période. Nous maintenons longtemps un petit écart en seconde période mais nous nous sommes essouflés sur leur défense (6-0). Il fallait que cela finisse par un “coup de Trafalgar”!» Andrej Golic (ailier équipe de France) : «Sur la dernière action, j’ai regardé combien de temps il restait. Assez. J’ai vu ce mec, Nagy, qui était tellement content. Kiki (Gaudin) m’a envoyé la balle, et j’ai tiré. J’ai eu simplement peur de heurter le poteau. Dans ces moments-là, il faut essayer d’avoir les idées claires. Il ne faut pas pleurer sur son sort. Je savais que j’avais le droit de marquer sur l’engagement». Guéric Kervadec (capitaine, équipe de France) : «On s’est fait peur. On aime peut-être se faire peur ! On a tous terminé ce match sur les rotules, tellement nous étions fatigués. Vendredi, ce sont les Espagnols qui auront la pression. Nous, nous voulons simplement terminer parmi les sept premiers. Eux, ils veulent être champions du monde. À eux de le prouver!» Jérôme Fernandez (arrière, équipe de France) : «Pendant la première partie du match, Daniel Costantini m’a encouragé alors que j’étais sur le banc de touche. Il m’a dit que si je rentrais, il faudrait que j’aille vers le but, que je prenne ma chance. Je ne me suis pas posé de question. J’y suis allé!»
La France s’est qualifiée pour les quarts de finale du championnat du monde de handball au terme d’un final digne des meilleurs thrillers mercredi à Port-Saïd. Les Tricolores, qui menaient depuis le début de ce huitième de finale, ont en effet battu la Hongrie 24-23 grâce à un but marqué du milieu du terrain par Andrej Golic à deux secondes de la fin alors que le but adverse était...