Actualités - CHRONOLOGIE
Au centre culturel russe La tarentelle des femmes
le 06 mai 1998 à 00h00
La danse est l’expression même de la vie… A l’occasion de la journée mondiale de la danse, chorégraphes libanais et mordus du chausson ont concocté au public un spectacle intitulé «La tarentelle des femmes». Différents tableaux où se sont exprimés les élans esthétiques et les préoccupations sociales de neuf chorégraphes. Exploration d’un univers tout en mouvement et où la création est infinie. Mais ici le thème général concerne surtout la femme. Ce spectacle, sans être foncièrement pédagogique, vise ici à encourager les élèves doués qui aiment la danse, à persévérer dans la régularité des cours pour atteindre un niveau vraiment professionnel. Dans ce cadre d’amateurisme éclairé, neuf chorégraphes ont par conséquent présenté leurs créations. Créations diverses et aux tons différents. Avec plus ou moins de bonheur, chacun a apporté sa part d’un «rêve ailé»… «What’s inside my head» est conçu et signé par Nada Mageed Assaf et dansé sur une musique de Moricone, Vanessa Mae et Gabriel Yared. Colère, chagrin, joie, solitude, folie, naissance, conflits relationnels, tout est là pour nous entretenir de l’univers féminin et de sa sensualité. Le second spectacle est celui d’Alice Massabki. Là aussi les multiples facettes de la femme. Avec toutefois une variante de poids car les sentiments prennent le dessus. «Viol, violence et solitude» est le cri proféré par Jana Al-Hassan sur un musique de Prokofiev. Ex-danseur classique, Eddy Ferzli exécute un authentique numéro de claquettes sur l’air de «Let yourself go» de D. Horton. Comme un hommage à Nizar Kabbani, la chanson «Kalimat» de M. El-Roumi est un prétexte à un pas de deux signé Myriam Rizkallah. Après l’entracte, Rafic Gharzouzi a conçu une danse à trois agitée intitulée «Cana, les femmes en deuil». May Chelhot a raconté le drame de Camille Claudel. Sur une musique de Keith Jarret et Manuel de Falla, les tourmentes et la passion d’une femme de génie. Prise dans le tourbillon de son quotidien, la femme suspend le temps pour quelques moments d’émotion, de révolte, de rêverie… Telle est l’idée directrice de ce charmant spectacle de Frédéric Lazzarelli pour Nada Kano. Pour boucler la ronde, la femme dans les filets de l’amour, sur un ton plutôt éperdument passionné selon Dolly Sfeir. Voilà une «tarentelle» rondement menée, prestement enlevée. Tendance de la plupart des chorégraphes à une vision «tendue» et une expression surtout ultramoderne. Très peu de chausson en fait et absence totale de tutu! La danse ici, à tendance expérimentale, est à l’image de la vie moderne orientale: nerveuse, rapide, angoissée.
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