Actualités - CONFERENCES DE PRESSE
L'ONU souhaite une convention contre le crime organisé pour l'an 2000
le 01 mai 1998 à 00h00
Les délégués de 39 pays ont achevé jeudi à Vienne une série de travaux préparatoires pour élaborer la première convention contre le crime organisé, qui devrait être prête dès l’an 2000. «Le but est d’avoir cette convention approuvée en l’an 2000; nous sommes très confiants», a déclaré lors d’une conférence de presse Pino Arlacchi, directeur général du bureau des Nations Unies à Vienne et responsable des programmes de l’ONU de lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme. Rappelant qu’il existe parmi les Etats membres de l’ONU «un accord universel pour une convention contre le crime organisé», M. Arlacchi a qualifié ce futur texte d’«étape historique». «Avec cette convention, nous aurons une réponse globale» face au crime organisé, qui constitue une «menace globale», a-t-il ajouté. La commission de l’ONU sur la prévention du crime et la justice criminelle planchait sur ce texte depuis dix jours, tous les participants étant d’accord pour considérer que «le crime organisé est devenu une menace réelle pour la sécurité, non seulement au niveau national mais aussi au niveau global», selon l’ONU. Le principal souci des experts chargés de rédiger cette convention est d’adapter celle-ci à toutes les nouvelles formes de crime organisé, notamment de nouvelles techniques de blanchiment d’argent. Parmi les principales activités du crime organisé, l’ONU cite, outre le blanchiment d’argent, «la corruption, le trafic d’êtres humains et d’armes, le trafic de drogue, le terrorisme, l’acheminement de clandestins et de contrebande, l’espionnage économique, le vol de propriété intellectuelle et la contrefaçon». Ce texte vise à donner aux Etats qui le ratifieront des moyens de coopération plus efficaces et rapides dans la lutte contre le crime organisé. Ces Etats seront notamment dotés d’un système de protection des témoins, qui existe dans certains pays dont les Etats-Unis et l’Italie et qui, selon M. Arlacchi, «est un outil extrêmement puissant». Obligations «Toutes les procédures d’assistance mutuelle seront en outre beaucoup plus rapides», a précisé M. Arlacchi. Ce texte prévoit également des «obligations liant juridiquement les Etats membres», notamment en matière d’«assistance mutuelle légale, d’extradition, de coopération policière, de confiscations et de saisies», selon l’ONU. Cette convention devrait être prête pour le 10e congrès sur la prévention contre la criminalité, qui doit se tenir en avril 2000 à Vienne, selon les participants. Lors de leurs travaux, les experts ont notamment reconnu que «la corruption était devenue un phénomène transnational avec de plus en plus de liens avec le crime organisé». «Ils envisagent également l’élaboration d’un texte international à caractère contraignant qui viserait à supprimer et empêcher la fabrication illégale et le trafic d’armes à feu», selon un communiqué de l’ONU. Le Mexique, notamment, souhaitait que les armes à feu soient inclues dans le texte car ce pays est confronté à des groupes mafieux de plus en plus violents. L’un des principaux soucis de l’ONU est que «les criminels ont exploité les opportunités fournies par la globalisation de l’économie mondiale, le déclin des frontières et la mobilité accrue des biens et des personnes» et que «des groupes de différentes régions ont établi des alliances pour profiter de la faiblesse de structures judiciaires et policières et pour infiltrer le commerce légal». (AFP)
Les délégués de 39 pays ont achevé jeudi à Vienne une série de travaux préparatoires pour élaborer la première convention contre le crime organisé, qui devrait être prête dès l’an 2000. «Le but est d’avoir cette convention approuvée en l’an 2000; nous sommes très confiants», a déclaré lors d’une conférence de presse Pino Arlacchi, directeur général du bureau des Nations Unies à Vienne et responsable des programmes de l’ONU de lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme. Rappelant qu’il existe parmi les Etats membres de l’ONU «un accord universel pour une convention contre le crime organisé», M. Arlacchi a qualifié ce futur texte d’«étape historique». «Avec cette convention, nous aurons une réponse globale» face au crime organisé, qui constitue une «menace globale», a-t-il...