Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Divergences au sein de l'OCDE sur l'accord multilatéral d'investissement

Les 29 pays industrialisés de l’OCDE sont confiants dans la capacité de leurs économies à surmonter l’impact de la crise asiatique, mais attendent de voir avec quelle ardeur le Japon va mettre en musique son plan de relance. Mais lors d’une réunion lundi et mardi à Paris, la volonté réaffirmée par les ministres de l’OCDE de poursuivre la libéralisation des échanges et des investissements a buté sur les divergences entre pays membres sur l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI), qui suscite de vives réticences dans l’opinion publique. Les ministres ont aussi mis en garde contre les dangers des paradis fiscaux, dont le développement a été favorisé par la libéralisation des échanges ou de la corruption. Ils ont soutenu la décision du Groupe d’action financière international d’établir un réseau mondial antiblanchiment des capitaux. Les pays de l’OCDE se sont félicité de l’adoption par le Japon d’un plan de relance de 16.600 milliards de yen (128 milliards de dollars). Mais ils ont souhaité des progrès rapides dans le renforcement des systèmes financiers et une croissance clairement nourrie par la demande intérieure. L’OCDE a appelé à la vigilance contre une résurgence des pressions inflationnistes aux Etats-Unis en raison des tensions sur le marché du travail. Janet Tellen, chef des conseillers économiques de la Maison-Blanche, a toutefois estimé mardi qu’il n’y avait «pas de signe de pressions inflationnistes». La croissance économique devrait atteindre 2,5% en moyenne dans l’OCDE, avec des différences régionales: «Un certain raffermissement» en Europe continentale, où l’activité devrait continuer à être tirée par la demande intérieure, une «faiblesse marquée» en Corée et «une reprise attendue» au Japon grâce au plan de relance. Après deux jours d’âpres négociations, les ministres de l’OCDE se sont accordé mardi un délai de réflexion dans les négociations officielles sur l’AMI. Une pause sera observée jusqu’à la prochaine réunion du Groupe de travail sur l’AMI, en octobre prochain. La France s’est réjouie de cette «suspension» de six mois, qui sera mise à profit pour dresser un état des lieux et mener des consultations entre toutes les parties intéressées, et avec la «société civile». Paris met quatre conditions pour signer l’AMI: respect de l’exception culturelle, solution au problème des lois américaines à portée extraterritoriale, droit de favoriser les ressortissants de l’Union européenne et pas de dumping social et environnemental. Les ministres ont d’autre part estimé que «le chômage est désormais pour une large part de nature structurelle» dans l’OCDE, même si «dans certains cas le chômage conjoncturel reste important». Ils ont notamment appuyé le lancement d’une initiative «expressément axée sur l’emploi des jeunes». Conscients des réactions de rejet suscitées par la mondialisation, ils ont aussi mis l’accent sur l’importance de mener des réformes structurelles qui tiennent compte des «besoins des plus vulnérables» et puissent «empêcher la dérive vers le chômage de longue durée et l’exclusion sociale». Les gouvernements doivent faire profiter plus largement les individus et les entreprises des nouvelles technologies et développer les systèmes d’éducation, de formation et d’«apprentissage à vie» afin de mieux les préparer aux «nouvelles qualifications» des emplois de demain. Reconnaissant les effets négatifs des paradis fiscaux, ils ont approuvé des recommandations visant à les éliminer, demandé qu’une liste des paradis fiscaux soit rapidement établie et décidé la création d’un forum sur ces pratiques fiscales «dommageables». Les ministres souhaitent d’autre part un accord à l’OMC sur les aspects du commerce électronique intéressant les échanges. Charlene Barshefski, représentante spéciale américaine pour le commerce, a indiqué qu’il s’agissait d’instaurer un «cyber-espace hors taxes». Les gouvernements des pays industrialisés devront enfin échanger des informations sur le problème du «bug de l’an 2000», qui risque de paralyser des millions d’ordinateurs, et qui doit être «résolu à temps et dans tous ses aspects» en collaboration avec le secteur privé. (AFP)
Les 29 pays industrialisés de l’OCDE sont confiants dans la capacité de leurs économies à surmonter l’impact de la crise asiatique, mais attendent de voir avec quelle ardeur le Japon va mettre en musique son plan de relance. Mais lors d’une réunion lundi et mardi à Paris, la volonté réaffirmée par les ministres de l’OCDE de poursuivre la libéralisation des échanges et des investissements a buté sur les divergences entre pays membres sur l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI), qui suscite de vives réticences dans l’opinion publique. Les ministres ont aussi mis en garde contre les dangers des paradis fiscaux, dont le développement a été favorisé par la libéralisation des échanges ou de la corruption. Ils ont soutenu la décision du Groupe d’action financière international d’établir un...