Actualités - CHRONOLOGIE
Transition souple vers l'Euro pour la Belgique et le Luxembourg
le 29 avril 1998 à 00h00
Par rapport aux autres candidats à la monnaie unique, la Belgique et le Luxembourg, associés au sein d’une union monétaire depuis 76 ans, devraient connaître une transition vers l’euro tout en souplesse. Leurs économies sont si étroitement associées à celles de la France et de l’Allemagne que leur participation à l’euro a toujours été considérée comme inéluctable. Outre leur union de 1922, leurs francs sont intégrés à la zone mark depuis 1990. Pour ces deux pays signataires du traité de Rome qui créa la Communauté européenne des Six, l’euro est une nouvelle étape souhaitée de l’intégration européenne. Mais tant pour Bruxelles que pour Luxembourg, il est vital de trouver des moyens de protection de leurs marchés financiers pour éviter qu’ils ne soient écrasés par des places rivales après l’entrée en vigueur de la monnaie unique. C’est dans cet esprit que les deux pays ont entrepris les premiers de se préparer à l’euro. Dès novembre 1996, ils avaient mis en place des «commissions euro» pour préparer la transition et pour examiner les obstacles à surmonter. Dans son rapport annuel, présenté en mars, la commission générale belge sur l’euro a souligné que les préparatifs en vue de l’entrée en vigueur de l’euro étaient conformes au calendrier dans la plupart des secteurs de l’économie. La tâche la plus délicate pour les autorités belges sera de résorber la dette publique, qui dépasse 122% du PIB, soit plus de deux fois le niveau de référence du traité de Maastricht, et qui fait de la Belgique le pays le plus endetté de l’UE. Quant au Luxembourg, dont le budget est excédentaire et la dette de moins de 8% du PIB, il est le premier de la classe. Les deux pays ont dû modifier leur législation pour modifier le statut de leurs banques centrales pour les rendre indépendantes. Si la transformation de l’Institut monétaire luxembourgeois en banque centrale a pris des années, elle permettra bientôt aux deux Etats d’adhérer au Système européen de banques centrales. La naissance de la banque centrale luxembourgeoise prélude à la disparition de l’Union monétaire et la Banque nationale de Belgique, qui détient les réserves des deux pays, commencera prochainement à transférer une partie de ses avoirs au Grand Duché. Plus de 210 banques, pour la plupart internationales, ont pignon sur rue dans le Grand Duché depuis les années 1960 et le développement des marchés de l’eurobons et des eurodevises. Le sondage de l’Eurobaromètre effectué en mars montre que 57% des Belges et 62% des Luxembourgeois soutiennent la monnaie unique contre respectivement 58% et 67% un an plus tôt. (Reuters)
Par rapport aux autres candidats à la monnaie unique, la Belgique et le Luxembourg, associés au sein d’une union monétaire depuis 76 ans, devraient connaître une transition vers l’euro tout en souplesse. Leurs économies sont si étroitement associées à celles de la France et de l’Allemagne que leur participation à l’euro a toujours été considérée comme inéluctable. Outre leur union de 1922, leurs francs sont intégrés à la zone mark depuis 1990. Pour ces deux pays signataires du traité de Rome qui créa la Communauté européenne des Six, l’euro est une nouvelle étape souhaitée de l’intégration européenne. Mais tant pour Bruxelles que pour Luxembourg, il est vital de trouver des moyens de protection de leurs marchés financiers pour éviter qu’ils ne soient écrasés par des places rivales après...
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