Actualités - CHRONOLOGIE
Chine L'ambassadeur US convoqué aux AE après la rencontre Clinton-Dalaï-lama
le 13 novembre 1998 à 00h00
L’ambassadeur des États-Unis en Chine, James Sasser, a été convoqué jeudi au ministère des Affaires étrangères chinois, à la suite du différend provoqué par la rencontre entre le dalaï-lama et le président Clinton à la Maison-Blanche, a-t-on indiqué de source américaine. «L’ambassadeur a rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères, Yang Jiechi», a déclaré un porte-parole de l’ambassade des États-Unis. «Nous ne savons pas quel a été l’objet des entretiens», a-t-il ajouté. En fin de matinée, le ministère chinois des Affaires étrangères n’était pas en mesure d’apporter des commentaires sur la rencontre. Selon la presse chinoise, la Chine a adressé aux États-Unis une protestation «officielle» concernant les entretiens de mardi entre le chef spirituel tibétain et Bill Clinton. Pékin a également protesté contre la visite à Taïwan du secrétaire américain à l’Énergie, Bill Richardson. Avant même la venue du dalaï- lama à la Maison-Blanche, Pékin avait mis Washington en garde contre une dégradation des relations sino-américaines. Dans un éditorial, le China Daily a encore dénoncé jeudi «le spectacle» donné par le dalaï- lama aux États-Unis, estimant qu’il s’agit «d’une farce de relations publiques» amplifiée par «l’esbroufe et le fracas des médias occidentaux». «Les “remarques conciliantes” qu’il était censé faire sur la soi-disant question du Tibet se sont avérées une feinte», poursuit le quotidien officiel de langue anglaise. Fin octobre, le secrétaire privé du dalaï-lama avait indiqué que le dirigeant religieux préparait pour sa visite aux États-Unis une déclaration sur le Tibet qui «sera constructive et ira dans le sens» des vues de Pékin. Mais à l’issue de son entretien avec Bill Clinton, le dalaï-lama a fait savoir qu’il excluait une déclaration unilatérale de sa part pour faciliter des négociations avec la Chine tant que les dirigeants tibétains en exil n’auraient pas de discussions informelles avec Pékin. La Chine a indiqué fin juin avoir établi des «canaux de communication» avec le dalaï-lama, mais exige, avant d’ouvrir le dialogue, que ce dernier reconnaisse publiquement la souveraineté chinoise sur le Tibet et Taïwan. Le dalaï-lama a fait savoir qu’il ne recherchait pas une indépendance totale pour le Tibet mais un statut d’autonomie qui permettrait à la Chine de conserver le contrôle de la Défense et de la diplomatie du «pays des neiges». Pékin a également été rendu furieux par la visite à Taïwan du secrétaire américain à l’Énergie, Bill Richardson, la première d’un membre du gouvernement américain depuis quatre ans. M. Richardson a été reçu par le président taïwanais, Lee Teng-hui, à qui il a remis un message de Bill Clinton. Pékin, qui considère Taïwan comme une de ses provinces, ne tolère pas les contacts officiels entre les autorités taïwanaises et des dirigeants étrangers.
L’ambassadeur des États-Unis en Chine, James Sasser, a été convoqué jeudi au ministère des Affaires étrangères chinois, à la suite du différend provoqué par la rencontre entre le dalaï-lama et le président Clinton à la Maison-Blanche, a-t-on indiqué de source américaine. «L’ambassadeur a rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères, Yang Jiechi», a déclaré un porte-parole de l’ambassade des États-Unis. «Nous ne savons pas quel a été l’objet des entretiens», a-t-il ajouté. En fin de matinée, le ministère chinois des Affaires étrangères n’était pas en mesure d’apporter des commentaires sur la rencontre. Selon la presse chinoise, la Chine a adressé aux États-Unis une protestation «officielle» concernant les entretiens de mardi entre le chef spirituel tibétain et Bill Clinton. Pékin a...