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Actualités - CHRONOLOGIE

Des cadavres d'enfants utilisés dans les simulations d'accidents de voiture

Des cadavres sont utilisés régulièrement pour des tests de sécurité automobile, a rappelé hier un porte-parole du constructeur français Renault, après la publication d’un article du «Sunday Times» révélant l’utilisation de deux corps d’enfant dans des simulations d’accidents. Dimanche, l’hebdomadaire anglais avait fait état de l’utilisation de deux cadavres d’enfants pour des recherches ayant abouti à la définition d’un siège de sécurité pour Renault. A deux reprises, il y a une vingtaine d’années, un corps d’enfant a été utilisé dans des expériences, réalisées par une équipe de médecins et chercheurs du Centre d’études de sécurité et d’analyse des risques (CESAR), et utilisées par les industriels pour améliorer la sécurité des véhicules, a confirmé le porte-parole de Renault. La question de l’utilisation des corps humains, et en particulier de corps d’enfants dans des simulations d’accidents, a déjà fait l’objet de plusieurs polémiques, la dernière remontant à 1993 lorsque la presse allemande avait évoqué les travaux de l’université allemande de Heidelberg. Le porte-parole de Renault a souligné que «les mannequins ne peuvent remplacer totalement les corps humains» dans ces simulations. De son côté, le responsable scientifique du CESAR, Claude Got, professeur de médecine, a estimé que les simulations d’accidents avec cadavres étaient «irremplaçables». «Depuis environ 25 ans, le CESAR en a fait plus de 400... Nous n’aurions jamais pu faire évoluer les normes de casques, de ceintures de sécurité, d’airbag, sans l’énorme apport de cette connaissance des tolérances au choc. Avec le développement de la modélisation informatique, nous avons moins besoins d’essai sur les cadavres. Mais si on ne fait que de la modélisation ou des mannequins, on est sûr de se tromper complètement un jour, parce qu’on n’a pas de contrôle de la réalité». A propos de l’utilisation de cadavres d’enfants, il a confirmé avoir «eu deux fois cette possibilité dans les années 70. Un couple de médecins avait fait cette démarche très rare de faire don du corps de leur enfant à la science. Dans l’autre cas, il s’est agi d’un très jeune enfant, mort noyé avec sa mère qui s’était jetée dans la Seine et dont personne n’avait réclamé le corps». «Si on peut améliorer la protection des enfants avec une amélioration de nos connaissances, il est éthique d’avoir recours à ce type d’expérimentation. Mais il est possible que cette situation exceptionnelle ne se reproduise jamais», (il est rarissime qu’un corps d’enfant soit donné à la science), a-t-il ajouté. (AFP)
Des cadavres sont utilisés régulièrement pour des tests de sécurité automobile, a rappelé hier un porte-parole du constructeur français Renault, après la publication d’un article du «Sunday Times» révélant l’utilisation de deux corps d’enfant dans des simulations d’accidents. Dimanche, l’hebdomadaire anglais avait fait état de l’utilisation de deux cadavres d’enfants pour des recherches ayant abouti à la définition d’un siège de sécurité pour Renault. A deux reprises, il y a une vingtaine d’années, un corps d’enfant a été utilisé dans des expériences, réalisées par une équipe de médecins et chercheurs du Centre d’études de sécurité et d’analyse des risques (CESAR), et utilisées par les industriels pour améliorer la sécurité des véhicules, a confirmé le porte-parole de Renault....