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Actualités - CHRONOLOGIE

L'achat d'avions de combat pèsera lourd sur le budget séoudien

ABOU DHABI, 21 Février (AFP). — Le projet d’achat par l’Arabie Séoudite d’avions de combat américains pèsera encore davantage sur le budget, déjà affecté par d’énormes dépenses militaires et la chute des cours du brut, estime-t-on dans les milieux diplomatiques.
Le royaume séoudien, le plus grand producteur et exportateur de pétrole au monde, est en train d’acquitter une facture de 7,5 milliards de dollars après avoir passé commande en 1995 à Boeing et McDonnell Douglas de 61 avions de ligne.
Selon des diplomates en Arabie, la valeur du contrat des chasseurs F-16 (General Dynamics) dépendra des termes du contrat et du nombre d’appareils que Ryad compte acheter. Ils estiment entre 4 et 6 mds USD le coût de ces avions.

Le royaume séoudien, chef de file des monarchies du Golfe, avait indiqué être intéressé par l’achat d’une centaine d’avions de combat F-16 pour remplacer ses anciens F-5 (Tiger) et renouveler sa force aérienne.

Le président américain Bill Clinton avait affirmé la semaine dernière que la priorité de son pays était de «ne pas affaiblir la supériorité» militaire d’Israël et qu’une éventuelle vente d’avions F-16 à Ryad devrait en tenir compte. Il avait précisé que l’Arabie «n’avait pas demandé» officiellement à Washington de lui livrer de tels avions.
Ryad envisage aussi de se doter de nouveaux chars d’assaut. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France sont en concurrence pour la vente de chars de combat, le char Leclerc français et l’Abrams américain étant favoris, d’après les milieux industriels.
Les dépenses militaires de Ryad ont représenté plus de 30% du total des dépenses séoudiennes au cours des six dernières années. Selon un récent rapport de la Ligue arabe, les dépenses séoudiennes sur l’armement ont totalisé environ 114,5 milliards de dollars entre 1990 et 1996, dépassant ainsi de 40% ses revenus au cours de cette période.
Ryad paie aussi en pétrole, soit 600.000 barils par jour, aux firmes britanniques dans le cadre d’un des plus gros contrats séoudo-britanniques, baptisé Al-Yamama. Le contrat, de plusieurs milliards de dollars, a été signé pendant les années 80 et porte sur l’achat d’avions de combat et d’équipements de défense.
«Bien entendu les Américains n’accepteront pas un contrat de cette ampleur, à moins qu’ils s’assurent que les Séoudiens soient capables de payer», a estimé un diplomate.
Des banquiers à Ryad ont indiqué que les planificateurs séoudiens ont pris en considération les conditions du marché pétrolier lorsqu’ils ont décidé l’achat d’avions F-16, pariant sur une demande croissante après l’an 2000. La production de brut séoudien est estimée actuellement à 8 millions de barils/jour.
L’amélioration des cours du brut l’an dernier a propulsé les revenus prévisionnels de Ryad de 20%, pour atteindre 48,2 mds USD en 1997.
«Il est difficile de spéculer sur les prix du brut après l’an 2000, mais les Séoudiens s’attendent à une plus forte demande pétrolière», selon un banquier.
«Si les cours restent fermes, comme ils le sont actuellement, les Séoudiens ne trouveront aucune difficulté à financer l’achat (des F-16). Mais cela ne veut pas dire que le budget ne sera pas affecté», a-t-il ajouté.
ABOU DHABI, 21 Février (AFP). — Le projet d’achat par l’Arabie Séoudite d’avions de combat américains pèsera encore davantage sur le budget, déjà affecté par d’énormes dépenses militaires et la chute des cours du brut, estime-t-on dans les milieux diplomatiques.Le royaume séoudien, le plus grand producteur et exportateur de pétrole au monde, est en train d’acquitter une...