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Actualités - CHRONOLOGIE

Lima : commando et gouvernement veulent éviter un dénouement violent

LIMA, 3 Janvier (AFP). — Les négociations paraissaient bloquées vendredi à Lima, entre le gouvernement et le commando qui détient toujours 74 otages, chacun affirmant vouloir éviter un dénouement violent qui ne peut cependant pas être totalement écarté.
Le seul contact direct entre le négociateur du gouvernement et le chef du commando remonte à une semaine et un face-à-face tendu continue d’opposer les guérilleros guévaristes du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) à 300 policiers et unités spécialisées qui assiègent la résidence de l’ambassadeur du Japon.
Très préparés et entraînés, les guérilleros sont entre 20 et 23, dont deux très jeunes filles et portent tous des fusils d’assaut AKM ou des fusils automatiques FAL. Selon tous les témoignages des otages libérés, ils apparaissent discrets voire timides, mais obéissent aveuglément à leur chef, Nestor Cerpa Cartolini, 48 ans, seul chef en liberté du MRTA.
Plusieurs jeunes guérilleros, dont certains ont le crâne rasé, portent une ceinture bourrée d’explosifs et un sac à dos rempli de munitions. Sur leur uniforme kaki, quatre grenades sont accrochées, aux épaules et aux cuisses. Les journalistes qui ont pu pénétrer mardi dans la résidence.
assiégée ont vu l’un d’entre eux portant un fusil lance-grenades de type RPG7.
Selon d’autres témoignages de personnes libérées, les accès à l’étage et notamment à la pièce où se trouvent les otages «stratégiques» ont été piégés. Les 74 otages restant aux mains du commando sont tous considérés comme des «prisonniers de guerre», notamment les militaires de haut rang.
L’un des otages, jusqu’alors chef de la direction antiterroriste (DINCOTE), le général Maximo Rivera, a été remplacé à son poste, jeudi, par le général Marcelo Nakamura Sakamoto, d’ascendance japonaise comme le président Alberto Fujimori. Le chef de la Sécurité de l’Etat, le général Guillermo Bobbio, qui est également entre les mains du commando, a lui aussi cédé sa charge à un autre officier supérieur, le général Arturo Marquina Gonzales.
Les accès au parc de la résidence ont été également minés par le commando. Si Emma, la chienne de l’ambassadeur japonais Morihisa Aoki, a pu être récupérée jeudi par les pompiers, son autre chien aurait été tué par l’explosion accidentelle d’une mine antipersonnel, survenue la semaine dernière au fond du jardin, derrière la résidence.

Pas de solution immédiate

Face à ces guérilleros déterminés, environ 300 policiers ont établi un périmètre de sécurité autour de la résidence assiégée. Des véhicules spéciaux de l’unité de désactivation d’explosifs de la police se trouvent à proximité. De plus, des tireurs d’élite, aperçus au début de la prise d’otages survenue le 17 décembre, sont équipés de dispositifs infrarouges.
En revanche, les spécialistes antiterroristes d’unités étrangères venant notamment des Etats-Unis, dont on signalait la présence à Lima, n’ont pas été vus aux abords de la résidence. De son côté, l’ambassade d’Israël a catégoriquement démenti l’arrivée au Pérou d’une unité spécialisée, affirmant faire confiance aux autorités pour une issue pacifique de la crise.
Une «sortie peut être étudiée» avec la libération de tous les otages sans exception et la création d’une «commission de garants» pour un dénouement sans effusion de sang, avait déclaré le président Fujimori lors de sa courte et ferme intervention du 21 décembre 4 jours après la prise d’otages.
Il a encore rappelé, jeudi, sa détermination à ne pas «négocier» la libération de détenus du MRTA, mais entend «maintenir les conversations».
Nestor Cerpa, alias «comandante Evaristo», réclame toujours la libération de plus de 440 de ses camarades, «détenus dans des conditions inhumaines et humiliantes», selon le commando. Dès le début de la prise d’otages, le commando avait réclamé, en premier lieu», la libération du chef historique du MRTA, Victor Polay Campos, capturé en 1992 et condamné à la prison à vie.
Selon le chef des guérilleros, il n’apparaît pas de solution «immédiate» à la crise. C’est ce qu’il a affirmé mardi en direct sur la chaîne de télévision américaine WTN, grâce à la visite impromptue de journalistes à la résidence assiégée.
LIMA, 3 Janvier (AFP). — Les négociations paraissaient bloquées vendredi à Lima, entre le gouvernement et le commando qui détient toujours 74 otages, chacun affirmant vouloir éviter un dénouement violent qui ne peut cependant pas être totalement écarté.Le seul contact direct entre le négociateur du gouvernement et le chef du commando remonte à une semaine et un...