M. Netanyahu a été accusé par les médias israéliens, nourris de fuites au plus haut niveau, d’avoir cédé à un véritable chantage d’un parti religieux de sa coalition.
Selon la télévision publique israélienne, le dirigeant du parti ultra-orthodoxe Shass, le député Arieh Deri, avait menacé M. Netanyahu de s’opposer à l’accord sur Hébron signé la semaine dernière, si son candidat, l’avocat Roni Bar-On, n’était pas nommé conseiller juridique du gouvernement.
MM. Netanyahu, Deri et Bar-On ont tous trois opposé des démentis formels.
M. Deri a souligné que de toutes façons l’appui de son parti au retrait des quatre cinquièmes de la ville de Hébron était acquis.
Quelle qu’en soit l’issue, cette affaire est fort embarrassante pour le premier ministre, qui a réagi avec colère.
Dans le meilleur des cas — s’il est montré que ces accusations sont sans fondement — le scandale a révélé le climat délétère qui règne dans son cabinet, au sein duquel deux formations religieuses, le Shass (sépharade) et le Parti National Religieux (PNR), sont à couteaux tirés.
Dans le cas contraire, M. Netanyahu, impliqué dans une opération d’obstruction de justice ne pourrait rester à la tête du pays.
M. Deri, ex-ministre de l’Intérieur, est actuellement en procès pour une affaire de corruption. Il aurait espéré pouvoir obtenir de Me Bar-On l’abandon d’une partie des charges pesant sur lui, ce qui lui aurait permis de réintégrer le gouvernement.
En fin de compte Me Roni Bar-On, un obscur apparatchik du parti Likoud au pouvoir, avait dû renoncer à ce poste, à la suite du mécontentement provoqué dans les milieux juridiques.
Mais M. Netanyahu a reconnu qu’il envisageait dans un premier temps de nommer conseiller juridique un autre avocat, Me Dan Avi Yitzhak, qui n’est autre que le défenseur de M. Deri. Il y aurait renoncé à la suite de l’ouverture d’une enquête policière contre cet avocat.
De son côté, le ministre de la Justice, Tzahi Hanegbi, qui avait déclaré dans un premier temps être à l’origine de la nomination de Me Bar On, a affirmé par la suite que l’idée venait de la présidence du Conseil.
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