Selon ce sondage de l’institut Gallup, 58% des Israéliens estiment préférable de garder les travailleurs étrangers employés actuellement en Israël plutôt que d’autoriser les Palestiniens à revenir travailler en Israël, 27% sont favorables à une réduction du nombre d’immigrés afin de les remplacer par des Palestiniens et 15% ne se prononcent pas.
Par ailleurs, 74% des personnes interrogées sont favorables à l’expulsion des travailleurs immigrés illégaux, 21% sont contre, 5% ne se prononcent pas.
Mais 54% des Israéliens se déclarent opposés saux procédures d’expulsion actuellement en vigueur, qui permettent l’arrestation et le placement des illégaux dans des camps de détention, ainsi que leur expulsion sans droit d’appel. En revanche, 43% sont favorables à cette procédure expéditive, 3% ne se prononçant pas.
Ce sondage a été réalisé auprès de 500 personnes représentatives de la population juive du pays, ce qui exclut les 800.000 Arabes israéliens. La marge d’erreur est de 4%.
Depuis trois ans, Israël a fait massivement appel aux travailleurs venus de Roumanie, de Thaïlande, des Philippines, de Chine ou de Pologne, pour remplacer les Palestiniens qui ne peuvent se rendre en Israël en raison du bouclage imposé par intermittence sur la Cisjordanie et la bande de Gaza à la suite d’attentats.
Quelque 100.000 étrangers disposent d’un permis de travail auxquels il faut ajouter, selon les estimations du ministère du Travail, au moins 100.000 immigrés illégaux.
Le ministre de la Sécurité intérieure Avigdor Kahalani a annoncé l’an dernier que les autorités feraient tout «pour rendre la vie impossible à ces illégaux». Un camp de détention pour les illégaux en voie d’expulsion a été ouvert fin 1996 dans l’enceinte d’une prison près de Tel-Aviv.
Environ 30.000 Palestiniens disposent d’un permis de travail, alors que plus de 100.000 d’entre eux venaient gagner leur vie en Israël au début des années quatre-vingt-dix.
Selon M. Kahalani, interrogé par la radio, ce sondage reflète le «besoin de sécurité des Israéliens, mais le gouvernement doit tenir compte des intérêts du pays à long terme en évitant qu’Israël soit submergé par des étrangers».
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