Outre le chef des négociateurs palestiniens Saëb Erakat et le médiateur américain Dennis Ross, le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa et le conseiller politique du président Hosni Moubarak, M. Oussama al-Baz, ont participé à cette réunion qui s’est tenue durant quatre heures au siège du ministère des Affaires étrangères.
«Nous ne sommes pas arrivés à un accord. Nous essayons de trouver un terrain d’entente suffisant sur les autres problèmes que Hébron. Nous continuons à travailler sur ces questions mais il n’y a pas encore d’accord. Je repars en Israël», a déclaré M. Ross à la presse à l’issue de la rencontre.
M. Moussa a également reconnu que la réunion n’avait pas permis de lever les obstacles à ces interminables négociations. «Je pense qu’il nous faut encore du temps et les discussions vont se poursuivre. M. Erakat va retourner à Gaza pour présenter un rapport au président Arafat», a-t-il dit.
M. Erakat a estimé que la balle était dans le camp du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. «Je pense qu’à la minute, à la seconde où M. Netanyahu se décidera et donnera son feu vert à ses négociateurs pour qu’ils se conforment à l’accord (israélo-palestinien du 28 septembre 1995) de Washington, paraphé par le président Bill Clinton et Moubarak, alors nous pourrons mettre en application les accords et les engagements».
«La principale question qui bloque l’accord n’est pas facile, car elle est au cœur de l’accord intérimaire, puisqu’il s’agit des redéploiements futurs» de l’armée israélienne en Cisjordanie, a souligné M. Erakat.
«Si aujourd’hui Netanyahu juge difficile de s’engager verbalement, qu’est-ce que ce sera, lorsqu’il faudra appliquer l’accord sur le terrain», a ajouté le négociateur palestinien.
Compromis non
acceptable
Le chef de l’Etat égyptien, M. Hosni Moubarak, s’était entretenu samedi successivement avec le président palestinien Yasser Arafat puis avec M. Ross des négocitions sur Hébron.
«J’ai expliqué au président Moubarak que nous avons réalisé beaucoup de progrès sur la question de Hébron, mais il y a toujours un fossé sur les questions qui ne concernent pas Hébron. Nous n’avons pas surmonté toutes les divergences» à propos du redéploiement dans les zones rurales de Cisjordanie, a déclaré M. Ross.
«Nous travaillons avec les deux parties pour voir si nous pouvons trouver un terrain d’entente afin de pouvoir conclure» un accord, a-t-il ajouté.
Les Palestiniens ont rejeté vendredi une proposition de compromis présentée par M. Ross sur le calendrier de retraits ultérieurs de l’armée israélienne de Cisjordanie.
«Nous avons rejeté totalement la suggestion américaine selon laquelle le redéploiement militaire israélien en Cisjordanie s’achèverait en 1998 et nous avons insisté pour que les accords soient appliqués à la lettre», a indiqué M. Erakat.
M. Netanyahu a proposé, une fois qu’un accord sur Hébron signé, de retarder de deux ans le retrait de son armée des zones rurales de Cisjordanie, qui aurait dû commencer en septembre 1996 et s’achever en septembre 1997 aux termes des accords d’autonomie déjà signés.
M. Arafat qui avait accusé la veille à Paris M. Netanyahu de «saboter le processus de paix» par cette proposition, a quitté Le Caire sans faire de déclaration.
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