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Actualités - REPORTAGE

Moment musical avec Fady et Rania Kallab (photo)

Duo de violon et piano au centre Frédéric Ozanam (Bourj-Hammoud) présenté par la Société de Saint-Vincent de Paul. Un frère et une sœur (tous deux sortis du Conservatoire National Supérieur de Musique) se donnent la réplique. Elle, Rania Kallab, au violon et lui, Fady Kallab, au clavier. Programme fastueux (un peu au-dessus des exécutants) voué à la rêverie, à la douceur, à l’élévation teintée d’un sens religieux et à quelques airs emportés parlant de la fougue ibérique.
Au menu Chopin, J.S. Bach, Kreisler, Beethoven, Lalo, Bach-Gounod et Rieding. Une mazurka (op. 17 No. 4) et une étude (op. 25 No. 12) de Chopin ont été les premières partitions interprétées en solo au piano par Fady Kallab. Volutes salonnardes et rythme «mazouré», cette danse populaire polonaise, pour le poète du clavier résonnant avec une douceur empreinte de nostalgie et contrastant quelque peu avec les accents fermes et poignants de cet «exercice» où abondent les lignes mélodiques et portant à son paroxysme la richesse sonore du clavier.
Changement de registre et de timbre avec le violon en solo de Rania Kallab interprétant une «partita» animée et pleine de ferveur de J.S. Bach. Et s’unissent finalement les accords du clavier et les coups d’archet dans les tourmentes et les chagrins (bien légers!) d’amour de F. Kreisler.
Retour au piano seul avec un prélude (No. 16 en sol mineur) de J.S. Bach où s’élève, comme un cantique, la passion d’un chant empreint d’une poésie à parfum de prière... Parfois torrentiel et certainement majestueux «moment musical» de Rachmaninoff retraçant, sur un tempo romantique, toute la fougue et la douce rêverie de l’âme slave. Et Chopin qui revient sur scène avec un prélude (op. 28 No. 4) accentuant cette bouillonnante fièvre romantique avec un clavier emportant un flot impétueux de notes à la fois lumineuses et tourmentées. Romance (No. 2) de Beethoven où le piano et le clavier dialoguent dans un discours passionné avant de s’acheminer ensemble à un paisible soupir comme deux êtres qui finissent par fusionner harmonieusement.
Couleurs ibériques vives et contrastées avec le 1er mouvement de la Symphonie Espagnole de Lalo pour un duo piano-violon à la synchronisation inégale. L’Ave-Maria de Bach-Gounod, célèbre et familier pour l’audience, avait des résonances particulièrement ferventes sous les doigts des deux jeunes interprètes qui ont été plus inspirés que dans les autres partitions où les dérapages ont été nombreux surtout du côté des coups de l’archet. Pour terminer, mélancolique, tendre et grave, le 2e mouvement du Conternino (op. 25 en ré majeur) de Rieding.

E.D.
Duo de violon et piano au centre Frédéric Ozanam (Bourj-Hammoud) présenté par la Société de Saint-Vincent de Paul. Un frère et une sœur (tous deux sortis du Conservatoire National Supérieur de Musique) se donnent la réplique. Elle, Rania Kallab, au violon et lui, Fady Kallab, au clavier. Programme fastueux (un peu au-dessus des exécutants) voué à la rêverie, à la douceur, à...