LE CAIRE, 8 Janvier (AFP). — Le président égyptien Hosni Moubarak a accepté de gracier pour la première fois un membre du mouvement interdit des Frères musulmans, condamné en 1995 à trois ans de travaux forcés par la Haute cour militaire du Caire, a-t-on appris mercredi de source policière.
Selon cette source, la grâce a été décidée par le chef de l’Etat en raison de «l’état de santé de M. Helmi Moustafa Hamouda», âgé de 76 ans, qui avait introduit récemment un recours auprès du président. Il doit être libéré sous peu.
Considéré comme l’un des dirigeants locaux de la confrérie à Port-Saïd, sur le littoral méditerranéen, M. Hamouda avait été reconnu coupable d’avoir participé à un plan des Frères musulmans pour relancer l’activité extrémiste du mouvement avant les législatives de novembre 1995.
Les Frères musulmans, créés en 1929 et interdits en 1954, avaient été tolérés depuis le milieu des années 70. Accusés par le gouvernement d’être à l’origine de la violence intégriste déclenchée en mars 1992, ils font l’objet d’une vague de répression depuis deux ans.
Ainsi, 85 militants avaient été déférés devant la Haute Cour militaire du Caire dans le cadre de deux procès à l’automne 1995 et 54 d’entre-eux, dont M. Hamouda, condamnés à des peines allant jusqu’à cinq ans de prison. Le siège de la confrérie au Caire avait été également fermé à cette époque sur décision de la Haute cour militaire.
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