Plusieurs membres du gouvernement chypriote se sont entretenus dans la matinée à Nicosie avec des représentants de la compagnie Rosvooroujenié, appartenant à l’Etat russe, selon l’agence.
Les ministres de la Défense Costas Eliadès et des Finances Christodoulos Christodoulou avaient pris part à cette réunion ainsi que l’ambassadeur de Russie à Nicosie, Gueorgui Mouratov.
Cité par CNA, M. Christodoulou a qualifié la réunion de «très bonne».
Les autorités chypriotes-grecques avaient révélé le 13 décembre qu’elles négociaient l’achat de missiles russes sol-air S-300, malgré les mises en garde de la Turquie qui occupe depuis 1974 le tiers nord de l’île de Chypre, où elle maintient quelque 35.000 soldats et plus de 350 chars américains.
Chypre avait pris livraison en octobre d’une première tranche des 41 chars commandés à la Russie en 1996, dont 27 T-80 U et 14 T-80K, d’une valeur de 175 millions de dollars et destinés à sa Garde nationale.
L’annonce par les autorités chypriotes-grecques de la signature de l’accord de l’achat de missiles intervient au lendemain de déclarations du chef chypriote-turc Rauf Denktash, soutenu par Ankara, qui avait estimé qu’un conflit armé était possible à Chypre. La «tendance actuelle est à la guerre et non à l’unification», avait-il dit.
A Ankara, le président turc Suleyman Demirel avait dénoncé le projet des autorités chypriotes-grecques d’acheter des missiles russes sol-air à longue portée. Selon Ankara, le gouvernement de Nicosie a dépensé l’année dernière plus de 750 millions de dollars en armements.
Fin décembre, le Conseil de Sécurité de l’ONU avait fait part de son inquiétude concernant les efforts d’armement entrepris par les communautés grecque et turque de Chypre. L’ONU s’apprête à lancer en 1997 la «plus importante initiative» pour résoudre le problème de la division de l’île, selon Nicosie.
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