CONTROLER TOUTES LES MOSQUEES
LE CAIRE, 31 Décembre (AFP). — Le ministère égyptien des Waqfs (biens religieux) compte placer en 1997 sous son contrôle 6.000 mosquées privées dans le cadre d’un plan lancé en 1993 pour empêcher les islamistes de se servir de ces lieux de cultes pour propager leur pensée extrémiste.
Selon le quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram, le ministre des Waqfs Mahmoud Hamdi Zaqzouq a «décidé de placer sous le contrôle du ministère près de 750 mosquées dans les prochains mois, dans le cadre d’un plan visant à rattacher au ministère 6.000 mosquées dans l’année».
Près de la moitié de ces mosquées se trouvent dans des provinces de la Haute-Egypte, considérée comme le principal théâtre de la violence intégriste déclenchée en mars 1992, indique le journal.
Depuis début 1993, le ministère des Waqfs a placé sous son contrôle près de 20.000 mosquées, dont les imams sont nommés officiellement par l’Etat. Il existe en Egypte plus de 150.000 mosquées ou zawaya (oratoires) privées.
Le Parlement a adopté récemment une loi selon laquelle les personnes désireuses de travailler comme imams dans les mosquées gouvernementales, y compris ceux diplômés d’al-Azhar (l’institution la plus prestigieuse de l’islam sunnite dans le monde musulman), doivent obtenir à l’avance une autorisation du ministère des Waqfs.
Cette mesure a été perçue comme un moyen d’empêcher des imams d’al-Azhar à tendance intégriste de prêcher dans les mosquées.
Cité mardi par le quotidien arabe Al-Hayat, M. Zaqzouq a justifié cette loi par le souci du gouvernement de s’assurer de «la compétence des prêcheurs».
Cependant, le comité conservateur des «oulémas d’al-Azhar» a publié récemment un communiqué critiquant cette loi, affirme Al-Hayat.
«La Dawa (prosylétisme) islamique est un droit garanti pour tous et aucune partie n’a le droit d’imposer des restrictions ou d’accorder des autorisations à ceux qui prononcent des sermons», selon le texte cité par le journal
Les plus commentés
Un officier de la Finul blessé dans l'attaque d'un convoi dans la banlieue sud de Beyrouth
L’Iran ferme son espace aux avions libanais tant que Beyrouth refuse les siens
La survie politique, nouvelle priorité du Hezbollah