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Dernières Infos - Algérie

Cinq ans de prison pour un historien ayant remis en cause l'identité amazighe


Des manifestants brandissant le drapeau amazigh et le drapeau algérien lors des marches du 21 juin 2019, à Alger. Photo d'archives AFP/Ryad Kramdi

Un tribunal algérien a condamné jeudi à cinq ans de prison l'historien Mohamed Amine Belghit, accusé d' « atteinte aux symboles de la nation » après avoir déclaré que l'identité amazighe était une « création franco-sioniste », a annoncé son avocat. « Cinq ans de prison. Quel que soit le verdict, notre conviction reste inébranlable : nous croyons en son innocence, et nous croyons que la vérité finira par triompher », a écrit Toufik Hichour sur son compte Facebook.

Le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d'Alger, avait requis sept ans de prison ferme et 700.000 dinars d'amende (4.600 euros environ) contre Mohamed Amine Belghit. Il avait été écroué après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une interview donnée à la chaîne émiratie Sky News Arabia, dans laquelle il affirmait que « la langue amazighe (était) un projet idéologique de création franco-sioniste ».

« Il n'existe pas de culture amazighe. Il n'existe pas une chose qui s'appelle amazighité », avait aussi dit M. Belghit. Ses propos avaient provoqué une vague d'indignation en Algérie. Le tamazight a été reconnu comme langue officielle en 2016 en Algérie, et en 2017 « Yennayer », le Nouvel an berbère, a été ajouté à la liste des fêtes nationales.

M. Belghit a été placé en détention provisoire le 3 mai pour « crime d'atteinte à l'unité nationale par un acte ciblant l'unité nationale aux fins de porter atteinte aux symboles de la Nation et de la République, délit d'atteinte à l'intégrité de l'unité nationale, et délit de diffusion de discours de haine et de discrimination », selon l'accusation. Cet enseignant universitaire, se présentant comme spécialiste du Maghreb, suscite régulièrement des polémiques pour ses propos hostiles à l'identité amazighe et des positions révisionnistes sur l'identité algérienne.

Un tribunal algérien a condamné jeudi à cinq ans de prison l'historien Mohamed Amine Belghit, accusé d' « atteinte aux symboles de la nation » après avoir déclaré que l'identité amazighe était une « création franco-sioniste », a annoncé son avocat. « Cinq ans de prison. Quel que soit le verdict, notre conviction reste inébranlable : nous croyons en son innocence, et nous croyons que la vérité finira par triompher », a écrit Toufik Hichour sur son compte Facebook.Le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d'Alger, avait requis sept ans de prison ferme et 700.000 dinars d'amende (4.600 euros environ) contre Mohamed Amine Belghit. Il avait été écroué après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une interview donnée à la chaîne émiratie Sky News Arabia, dans laquelle il affirmait que...