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Dernières Infos - Alliance

Le sommet de L'OTAN rentre dans le dur, suspendu à Trump


Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, donne une conférence de presse avant le sommet de l'OTAN, à La Haye (Pays-Bas), le 23 juin 2025. Photo REUTERS/Yves Herman

Tout a été fait pour ne pas contrarier Donald Trump qui participe au sommet de l'OTAN à La Haye mercredi. Mais jouera-t-il le jeu ? Suspendus aux réactions de l'imprévisible président américain, les pays de l'Alliance atlantique doivent confirmer une augmentation inédite de leurs dépenses militaires à cette occasion.

Dès sa première prise de parole à son arrivée, le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte s'est efforcé de balayer les inquiétudes : « Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis soutiennent pleinement » les règles de l'Alliance, a-t-il martelé.

La veille, à bord d'Air Force One, Donald Trump avait de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l'attitude des Etats-Unis en cas d'attaque d'un des membres de l'Alliance. L'article 5 du traité de l'OTAN peut « se définir de plusieurs façons », avait-il lâché à propos de la pierre angulaire de l'Alliance qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.

« De bonne humeur »

Dans ce contexte, l'état d'esprit du locataire de la Maison Blanche est scruté à la loupe.

« Je l'ai trouvé exceptionnellement détendu et de bonne humeur hier », a assuré le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, hôte de ce sommet. « Je suppose donc que s'il a bien dormi au palais et que le petit-déjeuner était bon, il sera également de bonne humeur » pendant le sommet. 

Afin d'éviter les déconvenues, ce court sommet se résume à un message simple, attendu dans une déclaration finale ramassée en cinq paragraphes.

Aiguillonnés par Donald Trump, les membres de l'OTAN vont s'engager à augmenter drastiquement leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5% de leur PIB à l'horizon 2035 - 3,5% de dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% supplémentaire pour la sécurité au sens large.

Le patron de l'OTAN ne cesse de tirer la sonnette d'alarme sur la menace de la Russie, capable selon lui de « réussir une attaque » contre un pays de l'Alliance dans les trois à cinq ans à venir.

« Ce sera votre victoire »

Afin de s'attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui a adressé juste avant le sommet un message dithyrambique, que Donald Trump n'a pas manqué de diffuser sur ses réseaux sociaux.

Les bombardements américains en Iran ? Une « action décisive », « vraiment extraordinaire » et que « personne d'autre n'avait osé faire », a-t-il lancé.

Après le sommet de La Haye, « l'Europe va payer un prix ENORME » pour financer sa défense « comme elle le devait » et « ce sera votre victoire », a encore écrit Mark Rutte à Trump, qui critique si souvent les « mauvais payeurs » européens. « L'Europe de la défense s'est enfin réveillée », a aussi affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Suffisant pour éviter un coup de semonce du président américain ? « Trump voudra-t-il un clash ? C'est une inconnue totale », reconnaît Camille Grand, ancien responsable de l'OTAN et expert de questions de défense.

Zelensky « dans une situation difficile »

Au cœur de ce grand raout international, la « probable » rencontre de Donald Trump avec le président ukrainien va focaliser l'attention, quatre mois après l'humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale.

Quel message veut-il lui faire passer ? »Je lui dirai 'comment ça va ?'. Il est dans une situation difficile, il n'aurait jamais dû se trouver là », a souligné Donald Trump dont les relations avec M. Zelensky sont compliquées.

Au Canada, le récent sommet du G7 - le club des grandes démocraties industrialisées - avait été marqué par le départ anticipé du locataire de la Maison Blanche et l'absence de déclaration commune dénonçant l' « agression russe » en Ukraine. Contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.

En quittant la Maison Blanche mardi, Donald Trump s'est en outre montré très en colère après la rupture du cessez-le-feu entre l'Iran et Israël.

Le secrétaire général de l'Alliance, Mark Rutte, espère néanmoins que la situation au Moyen-Orient ne chamboulera pas complètement la chorégraphie du sommet qu'il a déjà qualifié d' « historique », grâce aux investissements promis en matière de défense. En dépit des critiques de l'Espagne qui juge « déraisonnable » cette hausse des dépenses militaires.

Tout a été fait pour ne pas contrarier Donald Trump qui participe au sommet de l'OTAN à La Haye mercredi. Mais jouera-t-il le jeu ? Suspendus aux réactions de l'imprévisible président américain, les pays de l'Alliance atlantique doivent confirmer une augmentation inédite de leurs dépenses militaires à cette occasion.Dès sa première prise de parole à son arrivée, le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte s'est efforcé de balayer les inquiétudes : « Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis soutiennent pleinement » les règles de l'Alliance, a-t-il martelé.La veille, à bord d'Air Force One, Donald Trump avait de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l'attitude des Etats-Unis en cas d'attaque d'un des membres de l'Alliance. L'article 5...