Le camp de Rukban, où vivaient encore 8 000 personnes avant la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024. Photo d'archives AFP.
Un camp de déplacés tristement célèbre dans le désert syrien a fermé ses portes après le départ des dernières familles vers leurs régions d'origine, ont annoncé samedi les autorités syriennes.
Le camp de Rukban, situé près de la frontière jordanienne, avait été établi en 2014, au plus fort de la guerre en Syrie, dans un secteur contrôlé par la coalition internationale dirigée par les États-Unis luttant contre le groupe jihadiste état islamique.
Des personnes fuyant l'EI ou les bombardements des forces gouvernementales avaient alors trouvé refuge dans le camp.
Quelque 8.000 personnes y vivaient encore avant la chute du président Bachar el-Assad en décembre 2024, renversé par des groupes islamistes, survivant grâce à de la nourriture et des produits de base introduits clandestinement à des prix élevés.
« Avec le démantèlement du camp de Rukban et le retour des déplacés (dans leurs régions), un chapitre tragique et douloureux sur les (...) déplacements créés par la machine de guerre de l'ancien régime se referme », a déclaré samedi sur X le ministre syrien de l'Information, Hamza al-Mustafa.
« Rukban n'était pas seulement un camp, c'était le triangle de la mort, témoin de la cruauté du siège et de la famine, où le régime a abandonné des gens à un sort douloureux dans le désert », a-t-il ajouté.
Le camp a abrité jusqu'à plus de 100.000 personnes. Au fil du temps, les déplacés l'ont quitté, surtout après que la Jordanie a fermé sa frontière et mis fin aux livraisons régulières d'aide humanitaire en 2016.
Le ministre syrien chargé des situations d'urgence et des catastrophes, Raed al-Saleh, a dit espérer sur X que les autres camps de déplacés dans le pays puissent également fermer pour que leurs habitants rentrent chez eux.
L'organisation Syrian Emergency Task Force, basée aux Etats-Unis, avait déclaré vendredi que le camp était désormais « officiellement fermé et vide ».
La guerre en Syrie a été déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie en 2011 par le pouvoir. Elle a fait plus d'un demi-million de morts, a jeté sur les routes des millions de personnes et détruit les infrastructures.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 1,87 million de personnes déplacées en Syrie ou à l'étranger sont retournées dans leurs régions d'origine depuis décembre dernier.
Un camp de déplacés tristement célèbre dans le désert syrien a fermé ses portes après le départ des dernières familles vers leurs régions d'origine, ont annoncé samedi les autorités syriennes.
Le camp de Rukban, situé près de la frontière jordanienne, avait été établi en 2014, au plus fort de la guerre en Syrie, dans un secteur contrôlé par la coalition internationale dirigée par les États-Unis luttant contre le groupe jihadiste état islamique.
Des personnes fuyant l'EI ou les bombardements des forces gouvernementales avaient alors trouvé refuge dans le camp.
Quelque 8.000 personnes y vivaient encore avant la chute du président Bachar el-Assad en décembre 2024, renversé par des groupes islamistes, survivant grâce à de la nourriture et des produits de base...