
Le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam, le 20 mai 2025, au palais de Baabda. Photo X/@LBpresidency
Le président libanais Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam ont passé en revue mardi au palais de Baabda leurs récents déplacements à l’étranger.
« M. Aoun a été informé par M. Salam des résultats du sommet arabe qui s’est tenu samedi à Bagdad, ainsi que de l’atmosphère des rencontres tenues en marge de ce sommet », a rapporté la présidence libanaise. Le chef de l’État a de son côté fait part au Premier ministre des résultats de ses entretiens à Rome et du bilan de sa visite au Caire.
Le président de la République se trouvait au Caire lundi où il a notamment rencontré son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, mais aussi le grand imam d'al-Azhar. M. Salam ce trouvait lui à Bagdad durant le week-end pour prendre part au 34e sommet de la Ligue arabe.
La réunion entre M. Aoun et M. Salam a également porté sur le déroulement des élections municipales et des préparatifs en cours pour la quatrième phase du scrutin au Liban-Sud. Ce dernier tour est programmé pour le samedi 24 mai.
20 millions de dollars
La présidence libanaise a rapporté un peu plus tard que M. Aoun a contacté le Premier ministre irakien pour le remercier de son initiative au sommet de Bagdad, au cours duquel il avait annoncé l’octroi de 20 millions de dollars au Liban, en tant que contribution de l’État irakien au processus de redressement du pays. « Cette initiative s’ajoute à d’autres gestes similaires de la part de l’Irak, témoignant de la profondeur des relations entre le Liban et l’Irak, ainsi que des liens de fraternité et de solidarité qui unissent les deux peuples », a souligné M. Aoun.
Évoquant une initiative visant à créer un « Fonds arabe pour soutenir (...) la reconstruction après les crises, les conflits et les guerres », le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani avait promis samedi une contribution de son pays de 20 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza. Il a avancé une somme similaire pour « reconstruire » le Liban, après la guerre de près de treize mois qui a opposé le Hezbollah à Israël, dont deux mois de guerre ouverte à l'automne 2024.