Un drapeau d'Afrique du Sud. AFP
Le premier groupe de Sud-Africains blancs sélectionnés par Washington pour s'installer aux États-Unis doit s'envoler de Johannesburg dimanche soir, a annoncé le ministère des Transports sud-africain. Le président américain Donald Trump, affirmant qu'ils subissent une « discrimination raciale » en Afrique du Sud, a proposé d'offrir le statut de réfugiés aux Afrikaners, des Sud-Africains blancs descendant pour la plupart de colons néerlandais. Son initiative a créé de vives tensions entre les deux pays.
Vendredi, Pretoria avait exprimé sa « préoccupation » après la révélation dans les médias américains de l'accueil dès la semaine prochaine d'Afrikaners, soulignant que « les allégations de discrimination ne sont pas fondées ». « 49 personnes » devaient décoller du principal aéroport de Johannesburg dans un avion spécialement affrété vers 20H00 (18H00 GMT), selon un porte-parole du ministère sud-africain des Transports, Collen Msibi. « La demande d'autorisation (pour le vol) indique que ce sont des Afrikaners qui se relocalisent aux États-Unis en tant que réfugiés », a-t-il dit.
L'avion doit d'abord se poser à Washington, puis au Texas (sud des États-Unis), a-t-il ajouté, précisant que son ministère n'a reçu aucune autre demande concernant des vols de relocalisation. Les relations entre l'Afrique du Sud et les États-Unis se sont fortement dégradées cette année à cause de plusieurs sujets de politique intérieure et internationale. Washington avait expulsé l'ambassadeur sud-africain en mars.
Un des sujets de dispute est une loi d'expropriation destinée à contrer les inégalités héritées de l'ancien régime raciste d'apartheid, tombé en 1994. La minorité blanche représente un peu plus de 7% de la population sud-africaine, mais possédait 72% des terres agricoles en 2017, selon des chiffres officiels, et jouit globalement d'un niveau de vie plus élevé que le reste de la population.
Donald Trump a récemment qualifié la situation en Afrique du Sud de « génocide ». « Ils prennent la terre des fermiers blancs, puis les tuent, eux et leurs familles », a-t-il affirmé, sans qu'aucune donnée ne soit jamais venue soutenir ses accusations.
En mars, il avait déclaré que tout fermier blanc sud-africain cherchant à « fuir » aurait droit à une « voie rapide » vers la nationalité américaine. Cette initiative tranche avec le raidissement général de sa politique à l'égard des immigrés - clandestins ou non - aux États-Unis, entre déploiement de soldats à la frontière mexicaine, arrestations massives et expulsion de centaines de migrants par avions militaires.
« La réinstallation de Sud-Africains aux États-Unis sous le couvert du statut de +réfugiés+ » est « entièrement fondée sur des motifs politiques et vise à remettre en question la démocratie constitutionnelle de l'Afrique du Sud, un pays qui a en réalité subi de véritables persécutions sous le régime de l'apartheid », avait dénoncé vendredi Pretoria, ajoutant qu'elle « n'empêchera pas les Sud-Africains voulant quitter le pays de le faire ».
Le premier groupe de Sud-Africains blancs sélectionnés par Washington pour s'installer aux États-Unis doit s'envoler de Johannesburg dimanche soir, a annoncé le ministère des Transports sud-africain. Le président américain Donald Trump, affirmant qu'ils subissent une « discrimination raciale » en Afrique du Sud, a proposé d'offrir le statut de réfugiés aux Afrikaners, des Sud-Africains blancs descendant pour la plupart de colons néerlandais. Son initiative a créé de vives tensions entre les deux pays.Vendredi, Pretoria avait exprimé sa « préoccupation » après la révélation dans les médias américains de l'accueil dès la semaine prochaine d'Afrikaners, soulignant que « les allégations de discrimination ne sont pas fondées ». « 49 personnes » devaient décoller du principal aéroport de...