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Des milliers de manifestants contre l'islamophobie dimanche à Paris

Des drapeaux palestiniens affichés lors d'une manifestation contre l'islamophobie, le 11 mai 2025 à Paris. GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris à l'appel de plusieurs organisations et de personnalités pour dénoncer « la progression de l'islamophobie en France » et rendre hommage à Aboubakar Cissé, jeune Malien tué dans une mosquée du sud de la France.

« Le racisme, ça commence avec des mots et ça finit comme Aboubakar », clamait une pancarte visible dans le cortège où ont pris place de nombreux représentants de la France Insoumise (gauche radicale), dont son chef de file Jean-Luc Mélenchon, a constaté une journaliste de l'AFP. « Avec la mort d'Aboubakar Cissé, une ligne rouge a été franchie », a estimé Tarek, 44 ans, défilant sous le soleil avec un grand drapeau bleu-blanc-rouge.

Au milieu de drapeaux français et palestiniens, les manifestants scandaient notamment « non, non à l'islamophobie », avec plusieurs slogans et pancartes ciblant le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau (droite), au discours très ferme sur l'immigration illégale.

Des organisations antiracistes avaient appelé à défiler dans la capitale, où la préfecture de police a compté 3.700 participants et les organisateurs 15.000. D'autres manifestations plus modestes se sont tenues dans trois autres villes françaises. Le député LFI Éric Coquerel a déploré une « augmentation de l'islamophobie de manière incontestable, jusqu'à la mort d'Aboubakar Cissé dans une mosquée ».

« L'islamophobie tue, blesse, discrimine, humilie... Stop », pouvait-on lire sur une pancarte à Marseille (sud). Dans ce rassemblement se trouvaient notamment un prêtre catholique, le père Joseph Sene, 36 ans, « venu soutenir nos frères musulmans », et un pasteur protestant, Bryan Parrish, 63 ans, pour lequel « on peut très bien vivre ensemble ». Les trois premiers mois de l'année ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la période en 2024 avec 79 cas recensés, selon un décompte du ministère de l'Intérieur.

Yassine Benyettou, secrétaire national du collectif RED Jeunes et coorganisateur de la marche, a déploré cette semaine « une peur constante » grandissante dans la communauté musulmane, estimant que la « parole décomplexée » d'une partie de la classe politique alimente un climat antimusulman. Le meurtre d'Aboubakar Cissé a ravivé un débat autour du terme même d' »islamophobie ».

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, critiquée à gauche et par des proches de la victime, a estimé qu' »il y a une connotation idéologique du terme +islamophobie+ très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère, on prend la précaution de ne pas l'utiliser ». Le Premier ministre François Bayrou a au contraire défendu l'emploi du terme « islamophobe » dans cette affaire. Ce débat a trouvé un écho dans le cortège parisien dimanche avec cette pancarte brandie par un manifestant: « Ils ne sont pas islamophobes, c'est juste qu'ils n'aiment pas les musulmans ».


Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris à l'appel de plusieurs organisations et de personnalités pour dénoncer « la progression de l'islamophobie en France » et rendre hommage à Aboubakar Cissé, jeune Malien tué dans une mosquée du sud de la France.« Le racisme, ça commence avec des mots et ça finit comme Aboubakar », clamait une pancarte visible dans le cortège où ont pris place de nombreux représentants de la France Insoumise (gauche radicale), dont son chef de file Jean-Luc Mélenchon, a constaté une journaliste de l'AFP. « Avec la mort d'Aboubakar Cissé, une ligne rouge a été franchie », a estimé Tarek, 44 ans, défilant sous le soleil avec un grand drapeau bleu-blanc-rouge.Au milieu de drapeaux français et palestiniens, les manifestants scandaient notamment « non, non...