
Le ministre libanais du Travail, Mohammad Haïdar lors d'une conférence au Caire courant avril 2025. Capture d'écran
Le ministre du Travail du gouvernement de Nawaf Salam, Mohammad Haïdar, a « rendu hommage » aux travailleurs et aux travailleuses au Liban, dans une déclaration relayée par l'Agence nationale d'infomation (Ani, officielle), à la veille du 1er mai, chômé dans le pays.
« En ce 1er mai, je rends hommage avec fierté et reconnaissance à chaque travailleur et travailleuse du Liban, à ceux qui, par leur dévouement, ont permis à la nation de tenir bon, et qui ont, par leur détermination, ancré les valeurs de production et d’appartenance, malgré les pressions économiques et les charges sociales insupportables qu’ils endurent » a déclaré le ministre.
Il s'est aussi engagé à « travailler sans relâche » pour améliorer les conditions de travail au Liban et renforcer les droits des travailleurs. « Bonne fête à tous les travailleurs du Liban, puissiez-vous être chaque année plus forts, plus résilients et plus présents dans la conscience nationale », a conclu le ministre.
Au cours de la même journée, le ministre a reçu la Fédération nationale des syndicats et des employés du Liban (Fenasol), présidée par Castro Abdallah. Selon un communiqué publié par la fédération, la délégation a demandé le relèvement du salaire minimum à 1 000 dollars par mois, en y incluant les compléments de rémunération comme les indemnités de transport et de scolarité.
Depuis le début de la crise économique en 2019 et la vive dépréciation de la livre libanaise, le secteur public est en crise et les fonctionnaires ont mené plusieurs mouvements de grève pour réclamer la revalorisation de leurs salaires. Le gouvernement de Nagib Mikati avait accepté il y a un an de faire passer le salaire minimum officiel dans le secteur privé à 18 millions de livres (environ 200 dollars au taux actuel de 89 500 LL pour un dollar). Des discussions ont été récemment relancées pour relever ce montant.
En matinée, le « Rassemblement national des travailleurs du secteur public » a déclaré que le 1er mai de cette année n’était pas une occasion festive, mais « un moment de colère, de refus et de dignité », exprimé dans un communiqué au vitriol. « En ce 1er mai, journée internationale des travailleurs, nous ne célébrons pas… Nous crions ! Nous crions face à l’injustice, nous défions l’oppression, et nous le disons haut et fort : Assez de mépris envers ceux qui font tourner ce pays ! », tancent les auteurs de ce communiqué. Les salaires de la fonction publique n'ont toujours pas été relevés de manière à compenser la dépréciation la la livre.
Les plus commentés
Et si la paix avec Israël devenait une condition de la relance économique ?
Pourquoi Israël a nommé son opération à Gaza « Chariots de Gédéon »
« Tout devient plus cher » : les Libanais à la peine face au coût de la vie