
Des personnes marchent dans le camp d'al-Hol géré par les Kurdes, qui accueille des proches de combattants présumés du groupe État islamique (EI) dans le gouvernorat de Hasaké (nord-est), le 18 avril 2025, alors que les Forces démocratiques syriennes organisent une campagne de sécurité contre les "cellules dormantes" de l'EI dans le camp. Photo AFP/DELIL SOULEIMAN
Un responsable de l'ONU a déclaré à l'AFP samedi que la Syrie devait lancer le processus de relance économique sans attendre la levée des sanctions occidentales qui avaient été imposées sous Bachar el-Assad.
Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales, principal obstacle à la relance de l'économie, exsangue après 14 ans de guerre civile. Mais certains pays, dont les États-Unis, souhaitent attendre de voir si les nouvelles autorités vont respecter les droits humains, entre autres conditions.
« Attendre une levée des sanctions ne mène à rien », a déclaré lors d'un entretien avec l'AFP le directeur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Abdallah Al Dardari, en visite à Damas. « Il faut faire face au défi constitué par les sanctions tout en lançant le processus de relance économique », a-t-il ajouté. Selon lui, la relance passe par trois étapes : « des projets (...) impactant directement les habitants », la fourniture de services par « la société civile », notamment dans le domaine de l'éducation, et « l'amélioration rapide des services publics ». « Le citoyen doit sentir rapidement des améliorations (...) surtout dans une période aussi difficile », a-t-il poursuivi. Selon M. Dardari, « avec une vision claire et des priorités bien définies, une fois les sanctions levées, le financement affluera en Syrie ».
Dans un rapport publié en février, le Pnud a estimé qu'au rythme de croissance actuel, la Syrie, où la guerre a effacé des décennies de développement, ne retrouverait pas son niveau économique de 2010 avant 2080, appelant à investir pour accélérer la reprise. L'urgence est d'autant plus grande, selon le rapport, qu'aujourd'hui neuf Syriens sur 10 vivent dans la pauvreté, un sur quatre est au chômage et le Produit intérieur brut atteint moins de la moitié de sa valeur d'avant la guerre. « L'économie syrienne aurait dû atteindre un PIB annuel d'environ 125 milliards de dollars en 2025 contre 62 milliards en 2010. Aujourd'hui, elle ne dépasse pas les 30 milliards », a déclaré samedi M. Dardari.
L'indice de développement humain, qui prend en compte espérance de vie, éducation et niveau de vie, a chuté à un niveau inférieur à celui de 1990, date de la première mesure dans le pays. Selon le rapport, l'économie syrienne a perdu quelque 800 milliards de dollars de PIB cumulés depuis 2010.
Un responsable de l'ONU a déclaré à l'AFP samedi que la Syrie devait lancer le processus de relance économique sans attendre la levée des sanctions occidentales qui avaient été imposées sous Bachar el-Assad.Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales, principal obstacle à la relance de l'économie, exsangue après 14 ans de guerre civile. Mais certains pays, dont les États-Unis, souhaitent attendre de voir si les nouvelles autorités vont respecter les droits humains, entre autres conditions.« Attendre une levée des sanctions ne mène à rien », a déclaré lors d'un entretien avec l'AFP le directeur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Abdallah Al Dardari, en visite à Damas. « Il faut faire face au défi constitué par les sanctions tout...
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