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Dernières Infos - Conflit Russie-Ukraine

La Lettonie quitte le traité interdisant les mines antipersonnel

La Lettonie quitte le traité interdisant les mines antipersonnel

La commissaire européenne à l'élargissement Marta Kos, la ministre luxembourgeoise de la Défense Yuriko Backes, la ministre slovène des Affaires étrangères Tanja Fajon et la ministre lettone des Affaires étrangères Baiba Braze s'expriment avant une table ronde lors d'un Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne au Centre européen des congrès de Luxembourg (ECCL) à Luxembourg City, le 14 avril 2025. Photo JOHN THYS / AFP

Le Parlement letton a donné mercredi son feu vert à la sortie du pays de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, en invoquant la nécessité de renforcer sa sécurité dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine. Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, les pays limitrophes de la Russie craignent que Moscou ne les prenne pour cible aussi.

« Notre retrait de la Convention d'Ottawa donnera à nos forces armées une marge de manoeuvre en cas de menace militaire, et leur permettra d'utiliser tous les moyens possibles pour défendre nos citoyens », a déclaré dans un communiqué après le vote Inara Murniece, la présidente de la commission parlementaire des Affaires étrangères.

Le Parlement a approuvé la sortie du traité à une large majorité. La décision doit entrer en vigueur six mois après que la Lettonie en aura officiellement informé les Nations unies. « La société est solidaire et je n'ai pas remarqué de débat sur les questions humanitaires » relatives à cette décision, a déclaré à l'AFP Maris Andzans, directeur du groupe de réflexion Center for Geopolitical Studies Riga.

La Norvège reste dans la Convention

En mars dernier, la Pologne et les trois Etats baltes - Lituanie, Lettonie, Estonie - ont déclaré qu'ils allaient quitter la convention pour des raisons de sécurité. La Finlande leur avait emboîté le pas. « La Finlande et l'Europe doivent évaluer toutes les mesures visant à renforcer leurs capacités de dissuasion et de défense, individuellement et au sein de l'OTAN », a déclaré le 1er avril le Premier ministre finlandais Petteri Orpo.

La décision des cinq pays laisse la Norvège comme le seul pays de l'OTAN frontalier de la Russie à ne pas avoir décidé de quitter le traité. Le 2 avril, Oslo avait déclaré qu'elle ne renoncerait pas à la convention et avait critiqué la Finlande pour sa décision. La Convention d'Ottawa de 1997 interdit l'emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel. Elle a été ratifiée par plus de 160 pays. La Russie, les Etats-Unis et la Chine n'ont pas adhéré à la Convention.

Les mines antipersonnel, posées manuellement ou dispersées par des roquettes ou des obus, sont utilisées pour dissuader des adversaires ou la population d'accéder à certaines zones. Déclenchées au contact ou a proximité d'une personne, elles peuvent tuer ou provoquer de graves blessures. Ces mines restent souvent actives après un conflit, empêchant ainsi le retour des populations.

Plusieurs organisations ont déploré ces annonces sur le retrait de la Convention d'Ottawa. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait qualifié ces décisions de « dangereux recul pour la protection des civils dans les conflits armés ». « Les États qui se retirent de ces traités risquent d'éroder des protections vitales et menacent des décennies d'efforts mondiaux visant à éradiquer ces armes inhumaines », a averti le CICR, au début d'avril.

Selon l'Observatoire des mines, le nombre de personnes tuées ou blessées par les mines et les REG est passé d'environ 25.000 en 1997, l'année de l'adoption de la Convention, à moins de 5.800 en 2023, et des millions de mines ont été détruites dans le monde.


Le Parlement letton a donné mercredi son feu vert à la sortie du pays de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, en invoquant la nécessité de renforcer sa sécurité dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine. Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, les pays limitrophes de la Russie craignent que Moscou ne les prenne pour cible aussi.« Notre retrait de la Convention d'Ottawa donnera à nos forces armées une marge de manoeuvre en cas de menace militaire, et leur permettra d'utiliser tous les moyens possibles pour défendre nos citoyens », a déclaré dans un communiqué après le vote Inara Murniece, la présidente de la commission parlementaire des Affaires étrangères.Le Parlement a approuvé la sortie du traité à une large majorité. La décision doit entrer en...