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Manifestation à Tripoli contre la fermeture des dépôts de ferraille


Manifestation à Tripoli contre la fermeture des dépôts de ferraille

Les vendeurs de ferraille, les exportateurs, leurs travailleurs et leurs familles ont manifesté au carrefour de Nahr Abou Ali à Tripoli, dans le nord du Liban, le 9 avril 2025. Photo envoyée par notre corrrespondant Michel Hallak

Les vendeurs de ferraille et leurs familles ont manifesté aujourd'hui au carrefour de Nahr Abou Ali à Tripoli, dans le nord du Liban, en réaction à la décision du gouverneur du Liban-Nord, Ramzi Nohra, de fermer tous les dépôts de ferraille à Tripoli.

Cette décision laisse plus de 15 000 travailleurs sans moyen de subsistance dans une région où les dépôts de ferraille sont devenus une partie importante de l'économie locale, a rapporté mercredi le correspondant de L'Orient-Le Jour dans le nord, Michel Hallak. Ces dépôts récupèrent et traitent divers types de ferraille, mais aussi des plastiques, qui sont ensuite vendus ou exportés.

Le problème réside dans le fait qu'ils sont souvent installés en infraction avec les réglementations en vigueur et posent des problèmes environnementaux. Les propriétaires de certains dépôts de ferraille ont été critiqués pour avoir incinéré, sans aucune mesure pour limiter la pollution de l'air, des matières toxiques dans le cadre de leur activité, comme des pneus en caoutchouc brûlés pour extraire du cuivre, notamment.

En réponse à ces préoccupations, Ramzi Nohra avait ordonné le 3 mars la fermeture de ces dépôts.

Toutes les routes menant au carrefour de Nahr Abou Ali ont été bloquées. Les manifestants ont ensuite marché à pied jusqu'au port de Tripoli, bloquant ses entrées et sorties, ainsi que l'autoroute de Mina dans les deux directions, provoquant d'importantes congestions. L'Armée libanaise et les forces de sécurité sont arrivées et ont partiellement rouvert certaines routes. Les manifestants se sont rassemblés près de l'entrée du port et ont distribué une déclaration défendant leur position.

« Nous avons toujours opéré dans le cadre de la loi et contribué de manière significative à l'économie nationale. Notre commerce a été vital pour des milliers de familles à Tripoli, Zghorta, le Akkar et dans les environs. Nous rejetons la décision du gouverneur alléguant la pollution environnementale et la combustion de pneus, car nous avons été lésés par la loi à bien des égards », pouvait-on lire. Les manifestants assurent en outre que les incendies pour lesquels les vendeurs de ferraille ont été pointés du doigt ont été provoqués par des habitants qui brûlent des déchets. « Nous soutenons la fermeture de tout dépôt violant la loi, mais la plupart de nos dépôts sont autorisés et respectent les réglementations. Nous protestons pour revenir sur cette décision et nous permettre de continuer notre travail », ont ajouté les auteurs de la déclaration.

Les propriétaires d'entreprises ont également pris la parole devant les médias, déclarant que la décision de fermer les entreprises, autorisées ou non, était due aux incendies causant la pollution, principalement en provenance du dépôt du marché du dimanche, a rapporté notre correspondant.

« La décision nuit à l'économie et aux moyens de subsistance de plus de 15 000 personnes, dont 90 % sont Libanaises. Notre travail représente 30 % des activités du port. Si les dépôts ferment, nous ne pourrons pas transporter nos marchandises. Nous sommes des entreprises autorisées et appelons à l'annulation de cette décision », conclut la déclaration.

La manifestation s'est terminée par un nouveau blocage du carrefour de Nahr Abou Ali. Après l'intervention de médiateurs, une réunion a été programmée avec le Sérail de Tripoli et les routes ont été rouvertes.

En mars, au moins trois incendies majeurs ont été signalés dans le cœur de Tripoli. Les propriétaires de dépôts de ferraille incinéraient, dans des décharges sauvages situées dans des zones urbaines, un mélange de pneus, câbles électriques, ferraille et déchets plastiques ou métalliques pour extraire du cuivre ou du fer, qu'ils revendaient ensuite pour quelques dollars, avait rapporté notre correspondant dans le nord.

Les vendeurs de ferraille et leurs familles ont manifesté aujourd'hui au carrefour de Nahr Abou Ali à Tripoli, dans le nord du Liban, en réaction à la décision du gouverneur du Liban-Nord, Ramzi Nohra, de fermer tous les dépôts de ferraille à Tripoli.Cette décision laisse plus de 15 000 travailleurs sans moyen de subsistance dans une région où les dépôts de ferraille sont devenus une partie importante de l'économie locale, a rapporté mercredi le correspondant de L'Orient-Le Jour dans le nord, Michel Hallak. Ces dépôts récupèrent et traitent divers types de ferraille, mais aussi des plastiques, qui sont ensuite vendus ou exportés.Le problème réside dans le fait qu'ils sont souvent installés en infraction avec les réglementations en vigueur et posent des problèmes environnementaux. Les...