Au commencement était l’espoir. Un cessez-le-feu. Un changement de régime en Syrie. Un nouveau président. Un nouveau Premier ministre. Un pays, le Liban, qui devait tourner la page de la guerre et se réinventer. C’était trop beau pour être vrai mais on avait besoin d’y croire, ne serait-ce que le temps d’une parenthèse enchantée.Trois mois plus tard, la réalité a repris ses droits. Le feu n’a pas cessé. Pas complètement, en tout cas. Le nouveau voisin est incomparable à l’ancien mais pas forcément rassurant pour autant. L’autre voisin est encore plus inquiétant. Et avant même que la géopolitique ne nous rattrape, ce qui semble inévitable, nous sommes loin d’avoir réglé nos propres problèmes. Nous pouvons encore nous manger entre nous avant (ou pendant) que l’un et surtout l’autre ne nous dévore.Au-delà des apparences, le nouveau Liban...