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Le Akkar franchit la barre des 20 000 nouveaux réfugiés syriens, selon le dernier décompte


Le Akkar franchit la barre des 20 000 nouveaux réfugiés syriens, selon le dernier décompte

Des Syriens traversant le fleuve Nahr el-Kabir dans le Akkar, pour entrer au Liban, le 1er avril 2025. Photo Michel Hallak/L'Orient-Le Jour

Environ 5 000 Syriens ont franchi la frontière libanaise au cours des dernières 24 heures, fuyant de nouvelles violences en Syrie où douze civils, majoritairement alaouites, ont été tués lundi par des éléments armés dans l'ouest et le centre du pays, a indiqué mardi la Chambre de gestion des catastrophes. Ces violences surviennent trois semaines après les massacres perpétrés contre cette communauté, dont est issu l'ancien président Bachar el-Assad.

Selon le rapport consulté par L'Orient-Le Jour, la Chambre de gestion des catastrophes a recensé l'arrivée de 20 496 déplacés syriens depuis début mars dans 27 localités à majorité alaouite de la région du Akkar (Liban-Nord), où ils séjournent chez des familles ou dans des hangars. Le village frontalier de Massaoudiyé accueille le plus de réfugiés (8 092), suivi de Hekr el-Dahri (2 118), puis el-Haïssa (1 573).

Les tensions sur la côte-ouest de la Syrie ont commencé le 6 mars dans un village à majorité alaouite de la province de Lattaquié, après l'arrestation d'une personne recherchée par les forces de l'ordre du nouveau régime. La situation a rapidement dégénéré en affrontements lorsque des hommes armés de la minorité musulmane alaouite, que les autorités estiment être des fidèles au président déchu Bachar el-Assad, ont ouvert le feu sur plusieurs positions des forces de sécurité.

Des familles entières ont été décimées lors des massacres qui ont eu lieu en marge de ces affrontements, coûtant la vie à plus de 1 500 civils, essentiellement alaouites, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des jihadistes étrangers ont été rendus responsables de ces exactions, les pires depuis qu'une coalition menée par le groupe islamiste sunnite radical Hay'at Tahrir el-Cham (HTC) a chassé Bachar el-Assad du pouvoir en décembre dernier.

Face à ces massacres, les autorités ont mis en place une commission d'enquête chargée de « rassembler et examiner toutes les preuves et les informations disponibles » sur les événements des 6, 7 et 8 mars. Des milliers d'habitants se sont réfugiés dans la base aérienne russe de Hmeimim, tandis que des centaines de familles ont fui vers le Liban-Nord voisin.

Les autorités libanaises ont mis en garde contre la « forte augmentation » du nombre de réfugiés arrivant dans les villages du Akkar. Cette situation pose « de nombreux défis, notamment en matière de logement, d'approvisionnement alimentaire et de services de santé essentiels », alors que les municipalités et les communautés d'accueil disposent de ressources limitées, selon la Chambre de gestion des catastrophes.

Le Liban accueille déjà, selon des estimations officielles, 1,5 million de réfugiés syriens, dont 755 426 enregistrés auprès de l'ONU, qui ont fui la guerre civile dans leur pays depuis 2011.

Environ 5 000 Syriens ont franchi la frontière libanaise au cours des dernières 24 heures, fuyant de nouvelles violences en Syrie où douze civils, majoritairement alaouites, ont été tués lundi par des éléments armés dans l'ouest et le centre du pays, a indiqué mardi la Chambre de gestion des catastrophes. Ces violences surviennent trois semaines après les massacres perpétrés contre cette communauté, dont est issu l'ancien président Bachar el-Assad.Selon le rapport consulté par L'Orient-Le Jour, la Chambre de gestion des catastrophes a recensé l'arrivée de 20 496 déplacés syriens depuis début mars dans 27 localités à majorité alaouite de la région du Akkar (Liban-Nord), où ils séjournent chez des familles ou dans des hangars. Le village frontalier de Massaoudiyé accueille le plus de réfugiés...