Le siège du département de la Sécurité intérieure des États-Unis. Photo AFP/JASON REDMOND
Les autorités américaines ont arrêté et placé en détention une étudiante turque, dernier exemple en date de la volonté de l'administration Trump de museler le mouvement propalestinien sur les campus universitaires aux États-Unis.
Rumeysa Ozturk est détenue par le département de la Sécurité intérieur depuis mardi et a déposé une requête pour obtenir des autorités qu'elles expliquent sur quelles bases légales elles l'ont arrêtée, selon un document judiciaire consulté mercredi par l'AFP. Aux termes de cette requête, un juge a décidé qu'elle ne pouvait pas être légalement transférée en dehors de l'État du Massachusetts, où elle étudie à l'université Tufts.
L'étudiante a co-signé en mars 2024 un article dans son journal universitaire, le Tufts Daily, critiquant la façon dont son établissement gérait le mouvement de contestation contre la guerre menée par Israël à Gaza. Selon ce même journal universitaire, qui présente Rumeysa Ozturk comme une aspirante au doctorat, la jeune femme était détenue mardi soir à Somerville, dans le Massachusetts.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a pris en grippe les grandes universités accusées de laisser prospérer sur leurs campus des manifestations propalestiniennes qu'il juge relever de l'antisémitisme. Le cas le plus emblématique, ces dernières semaines, est celui de la prestigieuse université new-yorkaise de Columbia, que le président américain accuse de laxisme et de ne pas suffisamment protéger les étudiants juifs sur le campus. Son gouvernement a pour l'heure coupé 400 millions de dollars de subventions fédérales à l'université pour la faire plier et menacé les autres établissements de renom comme Harvard ou Stanford de subir le même sort s'ils ne suivent pas ses directives.
La police fédérale de l'immigration a arrêté début mars une figure de ces manifestations à Columbia, Mahmoud Khalil, un détenteur de la carte verte de résident permanent que le gouvernement veut expulser coûte que coûte. Une manœuvre contestée en justice et qui suscite un vif émoi aux États-Unis, notamment parmi les défenseurs de la liberté d’expression.
Les autorités américaines ont arrêté et placé en détention une étudiante turque, dernier exemple en date de la volonté de l'administration Trump de museler le mouvement propalestinien sur les campus universitaires aux États-Unis.Rumeysa Ozturk est détenue par le département de la Sécurité intérieur depuis mardi et a déposé une requête pour obtenir des autorités qu'elles expliquent sur quelles bases légales elles l'ont arrêtée, selon un document judiciaire consulté mercredi par l'AFP. Aux termes de cette requête, un juge a décidé qu'elle ne pouvait pas être légalement transférée en dehors de l'État du Massachusetts, où elle étudie à l'université Tufts.L'étudiante a co-signé en mars 2024 un article dans son journal universitaire, le Tufts Daily, critiquant la façon dont son établissement...