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Dernières Infos - Israël

Netanyahu accuse l'opposition « d'alimenter l'anarchie » avec les manifestations anti-gouvernement


Des manifestants anti-gouvernement rassemblés devant le domicile de Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 25 mars 2025. Photo AFP / AHMAD GHARABLI

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé mercredi l'opposition d' »alimenter l'anarchie » en soutenant les manifestations qui se multiplient pour protester contre le limogeage du chef du Shin Bet, l'Agence de sécurité intérieure, et la reprise de l'offensive à Gaza.

« Peut-être, pour une fois, pourriez-vous essayer de respecter la volonté du peuple ? » a lancé M. Netanyahu à ses « collègues de l'opposition », lors d'une session houleuse du Parlement à Jérusalem. « Peut-être arrêterez-vous d'alimenter la sédition, la haine et l'anarchie dans les rues ? » a-t-il ajouté, affirmant « une fois pour toutes » que « la démocratie n'est pas en danger » en Israël, contrairement au « pouvoir des bureaucrates », sous l'action de son gouvernement.

Depuis la semaine dernière, des milliers d'Israéliens participent à des manifestations antigouvernementales, accusant M. Netanyahu de saper la démocratie et d'avoir repris les frappes sur la bande de Gaza après deux mois de trêve sans se soucier du sort des otages.

Les manifestations ont été organisées par une large coalition de groupes opposés au chef du gouvernement, auquel ils reprochent sa décision de limoger Ronen Bar, le chef du Shin Bet. La Cour suprême a suspendu vendredi cette décision après plusieurs recours, notamment de l'opposition. Le gouvernement a également entamé une procédure de révocation de la procureure générale Gali Baharav-Miara, qui a contesté la légalité de certaines politiques de M. Netanyahu.

Après un rassemblement à Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rendues à Jérusalem devant le parlement mercredi soir, afin de protester contre un projet de loi polémique. Les manifestants, sur fond de battements de tambours et de cornes de brume, ont scandé « démocratie » et dénoncé la politique du gouvernement.

Plusieurs orateurs ont appelé également à la libération des otages et à la reprise par Israël des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza.

Le Parlement discutait mercredi d'un projet de loi sur le processus de nomination des juges, une clause de la réforme judiciaire entamée par le gouvernement début 2023. La loi devrait être adoptée jeudi matin, tous les élus de la majorité parlementaire soutenant ce projet.

Selon le gouvernement, la réforme vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs, en diminuant les prérogatives de la Cour suprême au profit du Parlement.

Les opposants à la réforme craignent que les changements proposés, en faisant sauter des garde-fous à l'action du pouvoir législatif et exécutif, ne fassent basculer la démocratie israélienne vers un système illibéral.

Le 18 mars, Israël a repris ses frappes aériennes sur la bande de Gaza, suivies d'opérations terrestres, rompant la trêve conclue en janvier avec le Hamas. Il reste 58 otages à Gaza, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne, sur les 251 kidnappés lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.


Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé mercredi l'opposition d' »alimenter l'anarchie » en soutenant les manifestations qui se multiplient pour protester contre le limogeage du chef du Shin Bet, l'Agence de sécurité intérieure, et la reprise de l'offensive à Gaza.« Peut-être, pour une fois, pourriez-vous essayer de respecter la volonté du peuple ? » a lancé M. Netanyahu à ses « collègues de l'opposition », lors d'une session houleuse du Parlement à Jérusalem. « Peut-être arrêterez-vous d'alimenter la sédition, la haine et l'anarchie dans les rues ? » a-t-il ajouté, affirmant « une fois pour toutes » que « la démocratie n'est pas en danger » en Israël, contrairement au « pouvoir des bureaucrates », sous l'action de son gouvernement.Depuis la semaine dernière, des milliers...