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Mort du petit Émile à l'été 2023 : quatre personnes, dont ses grands-parents, en garde à vue


Un hommage au petit Emile Soleil, disparu à l'été 2023 en France, dans une chapelle de La Bouilladisse dans le sud de la France, le 21 mars 2024. Photo AFP / CHRISTOPHE SIMON

L'affaire de la disparition dans un village des Alpes à l'été 2023 du petit Emile, un garçonnet de deux ans et demi, dont la mort a ému la France entière, a connu mardi un spectaculaire rebondissement avec le placement en garde à vue de quatre personnes, dont ses deux grands-parents maternels.

« Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d'Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d'homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille », dans le sud-est de la France, a déclaré le procureur, Jean-Luc Blachon, dans un communiqué transmis à l'AFP. L'avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé à l'AFP leur placement en garde à vue, tout en affirmant n'avoir « aucun commentaire à faire ».

L'identité des deux autres personnes interpellées, oncle ou tante de l'enfant, n'était pas immédiatement connue. Une perquisition était en cours dans la matinée au domicile des grands-parents d'Emile, un cossu mas provençal situé à La Bouilladisse, une commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans le sud-est de la France, a constaté un journaliste d'AFPTV.

En fin de matinée, des enquêteurs sont repartis avec un véhicule SUV, apparemment le véhicule des grands-parents, et une remorque à cheval. Emile, âgé de deux ans et demi, avait disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver pour les vacances d'été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes françaises.

Jardinière 

Les parents du garçonnet n'étaient pas au Haut-Vernet au moment de la disparition, mais, outre les grands-parents maternels, plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de « ratissages judiciaires », aucune trace de l'enfant n'avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée, perchée à 1.200 mètres d'altitude. 

Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Les juges d'instruction avaient alors déployé dans la foulée des dizaines de gendarmes, notamment des spécialistes de « l'ingénierie scène de crime », des anthropologues et deux équipes cynophiles de recherches de restes humains. Ils avaient pu retrouver des vêtements et un petit bout d'os, dans la même zone.

Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une grande jardinière disposée à l'entrée d'une chapelle du hameau. Le parquet s'était alors refusé à toute confirmation. « Ces placements en garde à vue s'inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois », a déclaré mardi matin le procureur d'Aix-en-Provence.

Témoin assisté 

Le grand-père d'Emile, Philippe Vedovini, est ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique très fervente. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d'Emile, Marie, qui est l'aînée.  Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de violences et d'agressions sexuelles au début des années 1990 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (nord de la France), où il était chef scout.  Et s'agissant des insinuations, déjà vives, sur son éventuelle responsabilité dans la disparition de son petit-fils, son avocate Isabelle Colombani expliquait à l'AFP, il y a un an, que son client espérait que « les enquêteurs ne perdront pas trop de temps sur (lui) au détriment d'autres pistes ».

Dix-neuf mois après la disparition d'Emile, le 8 février dernier, les obsèques du garçonnet avaient été célébrées selon le rite de Saint Pie V, conformément à la volonté des parents et des grands-parents d'Emile, dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume près de Marseille, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.


L'affaire de la disparition dans un village des Alpes à l'été 2023 du petit Emile, un garçonnet de deux ans et demi, dont la mort a ému la France entière, a connu mardi un spectaculaire rebondissement avec le placement en garde à vue de quatre personnes, dont ses deux grands-parents maternels.« Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d'Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d'homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille », dans le sud-est de la France, a déclaré le procureur, Jean-Luc Blachon, dans un communiqué transmis à l'AFP. L'avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé à l'AFP leur placement en garde à vue, tout en...