Des soldats de l'armée soudanaise ou des forces affiliées posent pour une photo en frappant du poing sur le palais présidentiel endommagé après avoir repris le complexe aux paramilitaires du RSF à Khartoum le 21 mars 2025. Photo AFP
Trois civils, dont deux enfants, ont été tués dimanche dans un bombardement des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) contre Omdourman, ville jumelle de Khartoum, au lendemain d'avancées significatives de l'armée dans la capitale soudanaise, a indiqué une source médicale à l'AFP.
Ces frappes figurent parmi les plus violentes de ces derniers mois selon des témoins, et surviennent deux jours après la reprise du palais présidentiel par l'armée, une victoire symbolique majeure.
Depuis avril 2023, les FSR combattent l'armée régulière dans une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions de personnes et provoqué l'une des plus grandes crises de faim et de déplacement au monde.
Des analystes ont averti que les gains de l'armée, bien qu'importants, ne mettront probablement pas fin à la guerre, marquée par des atrocités de masse contre les civils, notamment des bombardements visant des habitations et des marchés.
« Ce matin, il y a eu une salve de sept obus », a raconté un habitant à l'AFP, sous couvert d'anonymat par crainte de représailles.
Une source médicale à l'hôpital Al-Nao, l'un des derniers établissements de santé encore en fonction dans la ville, a indiqué que « deux enfants ainsi qu'une femme ont été tués et huit autres blessés lors des bombardements ».
Ces derniers jours, l'armée et les groupes armés alliés ont repris la majeure partie du quartier gouvernemental du centre de Khartoum, situé juste de l'autre côté du Nil, en face d'Omdourman.
Les FSR restent stationnées dans certains quartiers du centre-ville, notamment à l'aéroport, ainsi que dans le sud et l'ouest de la capitale.
Depuis leurs positions à l'ouest d'Omdourman, elles frappent régulièrement des zones civiles. En février, plus de 50 personnes avaient été tuées lors d'une salve tirée par les FSR contre un marché d'Omdourman.
- Opération de nettoyage -
Après un an et demi de revers, la situation s'est inversée à la fin de l'année dernière au profit de l'armée, à la faveur d'une contre-offensive dans le centre du Soudan qui a délogé les FSR de leurs bastions.
Depuis janvier, l'armée a repris une grande partie de Khartoum, repoussant les paramilitaires aux abords de la ville.
Vendredi, l'armée et ses alliés ont pris le contrôle du palais présidentiel, où stationnaient uniquement les troupes d'élite des FSR et où elles stockaient des munitions.
L'armée a depuis lancé une opération pour chasser totalement les FSR du centre-ville, reprenant samedi plusieurs institutions de l'Etat, dont la banque centrale, le siège des services de renseignement et le Musée national.
Une source des FSR a reconnu samedi à l'AFP que les paramilitaires s'étaient « retirés de plusieurs endroits » mais livraient une « bataille acharnée » près de l'aéroport, qui demeure entre leurs mains.
L'armée a également saisi des infrastructures clés, progressant samedi par le pont de Tuti pour reprendre l'île de Tuti, située au confluent du Nil Bleu et du Nil Blanc et sous contrôle des paramilitaires depuis près de deux ans.
La guerre oppose depuis près de deux ans le commandant de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, à son ancien adjoint et commandant des FSR, Mohamed Hamdane Daglo.
En dépit de la progression de l'armée dans la capitale, le pays reste de facto divisé en deux. L'armée contrôle l'est et le nord du Soudan, tandis que les FSR dominent quasiment toute la vaste région du Darfour, à l'ouest, ainsi qu'une partie du sud.
Trois civils, dont deux enfants, ont été tués dimanche dans un bombardement des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) contre Omdourman, ville jumelle de Khartoum, au lendemain d'avancées significatives de l'armée dans la capitale soudanaise, a indiqué une source médicale à l'AFP.Ces frappes figurent parmi les plus violentes de ces derniers mois selon des témoins, et surviennent deux jours après la reprise du palais présidentiel par l'armée, une victoire symbolique majeure. Depuis avril 2023, les FSR combattent l'armée régulière dans une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions de personnes et provoqué l'une des plus grandes crises de faim et de déplacement au monde. Des analystes ont averti que les gains de l'armée, bien qu'importants, ne...
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