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Dernières Infos - Guerre

Est de la RDC : le M23 "en faveur" d'un cessez-le-feu mais répond aux "provocations"

Des membres du mouvement M23 montent la garde devant le convoi de soldats des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) arrivant au principal poste frontière entre la RD Congo et le Rwanda à Goma, le 1er mars 2025, lors du rapatriement des soldats des FDLR par le mouvement M23 au Rwanda. Photo AFP/JOSPIN MWISHA

Le M23, qui contrôle de vastes pans de territoire dans l'est de la RDC et n'avait jusqu'ici pas commenté une récente rencontre des présidents congolais et rwandais autour d'un cessez-le-feu, s'est dit "en faveur" d'une trêve, tout en affirmant continuer à répliquer aux "provocations" de l'armée congolaise.

"Nous tenons à réaffirmer notre engagement en faveur d'un cessez-le-feu", a déclaré jeudi soir le M23 dans un communiqué de la plateforme politico-militaire (Alliance Fleuve Congo) dont il fait partie. 

Le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) s'est intensifié ces derniers mois avec la prise par le groupe armé antigouvernemental, soutenu par le Rwanda et son armée, des deux grandes villes de la région : Goma, capitale du Nord-Kivu, et Bukavu, capitale du Sud-Kivu. 

Mardi, une rencontre-surprise des présidents de la RDC Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagame, sous médiation de l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani, s'est tenue à Doha. Le même jour, des pourparlers de paix entre Kinshasa et le M23 à Luanda étaient en revanche annulées. 

Quasi aucune information n'a filtré sur le contenu des discussions entre les deux présidents à propos d'un possible cessez-le-feu, aux contours encore flous. Mais selon le Qatar, les deux chefs d'Etat africains ont réaffirmé leur "engagement" en faveur d'une cessation des hostilités.

Le groupe armé, qui au lendemain de la rencontre de Doha s'est emparé d'une nouvelle localité, a cependant affirmé dans son communiqué qu'"en cas de provocation ou d'attaque contre la population, nos forces se défendront". 

Mercredi soir, au lendemain de la rencontre de Doha, les combattants du M23 ont pris le contrôle de la cité de Walikale, à environ 230 km par la route de Goma et Bukavu. La localité de quelque 60.000 habitants est proche d'importants gisements d'or et d'étain. 

L'avancée dans la zone du M23 ("Mouvement du 23 mars"), qui a resurgi en 2021 et prétend défendre les intérêts des populations tutsi dans l'est de la RDC, avait poussé mi-mars la société Alphamin à évacuer son personnel et stopper les opérations de sa mine de cassitérite (minerai d'étain) située non loin.


Le M23, qui contrôle de vastes pans de territoire dans l'est de la RDC et n'avait jusqu'ici pas commenté une récente rencontre des présidents congolais et rwandais autour d'un cessez-le-feu, s'est dit "en faveur" d'une trêve, tout en affirmant continuer à répliquer aux "provocations" de l'armée congolaise.
"Nous tenons à réaffirmer notre engagement en faveur d'un cessez-le-feu", a déclaré jeudi soir le M23 dans un communiqué de la plateforme politico-militaire (Alliance Fleuve Congo) dont il fait partie. 
Le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) s'est intensifié ces derniers mois avec la prise par le groupe armé antigouvernemental, soutenu par le Rwanda et son armée, des deux grandes villes de la région : Goma, capitale du Nord-Kivu, et Bukavu,...